Archives mensuelles : mai 2011

Course en chaise roulante

Malade cette nuit (une crise de foie, je pense : le comble quand on sait que justement, je ne bois plus !). Je vais rester à la mer et bouder la soirée anniversaire de Fany. Après-midi à la plage avec Gaëlle et mon père. Bowling le soir. Je gagne les trois parties contre ma mère. Ma grand-mère (85 ans en août) est vraiment vieille, désormais. Elle est en chaise roulante. Je la pousse toute la journée et je fais la course, parfois. Lytle me téléphone de France pour me vendre un hélicoptère. Je l'aurai mercredi 25 ! Sinon, c'est dingue : j'ai toujours des nausées. Du coup, je prends 1 (un seul) Orval avant d'aller dormir pour... mieux digérer. Et ça fonctionne ! (Est-ce psychologique ?)

Blankenberge

En congé. Je termine cet article débile sur mes envies d'absolus. Direction Blankenberge en fin d'après-midi pour retrouver ma fille, mes parents et ma grand-mère. Vinge me téléphone pour me dire qu'il a terminé premier dans un test du Selor. Je n'en ai rien à battre. Ma mère est dès le début du séjour très stressée. Il faut qu'elle ait toujours tout sous contrôle et la moindre contrariété l'énerve. À qui est-ce que je ressemble ? Il fait beau, on se promène sur la digue. La mer me fait toujours autant d'effet (rapport assez flagrant avec l'article que je viens de terminer sur l'infini). On dépense du fric dans un Luna Park. Cinquième jour sans alcool.

Darjeeling

De plus en plus de mal à me lever le matin, c'est horrible. Je ne suis pas vraiment là aujourd'hui. À la gare et dans le train, les autres navetteurs sont des ombres, des fantômes. Badminton le soir, où je suis curieusement en forme. C'est aussi le quatrième jour sans une goutte d'alcool (oui, j'en ai un peu marre de citer la formule complète : ça va faire venir des chimistes sur la page). Je teste les joies simples de la vie, comme boire un Darjeeling (ça ne vaut pas un bon café). Il y avait Léandra, Emily, Andrew et Walter ce soir au Verschueren. Walter était présent au début, puis plus du tout. Il tirait la gueule et jouait tout seul à son stupide jeu de billes, comme d'habitude en fait.

Day is done

Matinée passée à classer et à nettoyer un pan ridiculement minuscule d'un énorme fonds d'archives. Une goutte d'éthanol dans l'océan des kilomètres linéaires. Archiviste est un métier monastique. Après-midi sans histoire. Idée d'article sur l'infini. Vu Flippo dans le train de retour. Seconde partie de soirée passée avec Emily.  
Troisième jour sans CH3CH2OH : j'ai bu un Mojito sans alcool (un gazon qu'ils appellent ça), un jus de tomates et un Coca cola. J'ai bouffé cinq pailles en deux heures. Là, je réécoute Nick Drake (quelle émotion et quelle tristesse dans sa voix !). Je suis dans une phase où je remets en cause plein d'habitudes acquises durant ces trois dernières années. C'est cool (ou pas).

L'objectivation à outrance

Discussion avec ma collègue de bureau Wynka sur le rationnel et l'irrationnel, sur ce qu'elle appelle "l'objectivation à outrance" et aussi (rien à voir) sur Michel Foucault. Mon boulot n'est pas si ennuyant que ça tout compte fait. 
Le soir, juste un peu avant que je monte sur un terrain de badminton, Lewis me téléphone pour me parler entre autres de l'affaire DSK. Il tient vraiment des propos de gros connard machiste. Il dit que DSK est un priape qui n'aurait pas pu s'empêcher et que son seul problème a été de se trouver aux États-Unis quand il "s'est lâché" : "Tu sais, Hamilton, les Américains sont très puritains. En Italie, ça n'aurait posé aucun problème". Je m'engueule presque avec lui : je lui dis qu'un viol reste un viol, quelque soit le pays, et que, de toute façon, on n'est sûr de rien pour le moment ("laissez la police faire son travail", comme dirait Patrick Bialès). 

Badminton avec Zapata, Flippo, Pietro et Don Camillo. Souper avec Emily et Zapata, où le second essaye d'expliquer à la première pourquoi Alain Juppé est en fait un gros con et pourquoi la seule solution réside dans l'anarchisme et la gauche. Je ne peux pas lui donner tort. Je suis même entièrement d'accord avec lui mais je suis trop fatigué pour tenir une discussion. Deuxième jour sans CH3CH2OH. Pas d'effet de manque mais par contre, je suis dans mon état normal, c'est-à-dire beaucoup plus stressé, angoissé, triste et mal dans ma peau. Je continue l'expérience.

Journée de lutte contre le CH3CH2OH

J'écoute en boucle les quatre albums de Timber Timbre, dans le train, au boulot, dans la rue, dès que je suis seul en fait. Ils sont incroyables. Je regarde notamment cette vidéo : superbe et progressive montée des cordes, autoharpe magique et voix mélancolique prenant son inspiration très, très loin... Je suis scotché.

Le soir, verre avec Emily, Mary, Aurely et Walter. Aujourd'hui, c'est aussi le premier jour (depuis des mois, voire des années) sans une seule goutte de CH3CH2OH ! Je suis fier : j'ai tenu deux heures avec deux "Ice Tea" et un café devant tous ces gens qui prenaient des bières spéciales... Pas d'effet de manque : tant mieux. Par contre, j'ai le brûlant (curieux, ça devrait être l'inverse, non ?). On va dire, pour résumer, que cette putain de molécule est responsable de plein de merdes dans ma vie et que j'ai envie de voir ce qui se passe si je n'en prends plus. Mais combien de temps vais-je tenir ?

Timber Timbre

Découverte au matin des albums du groupe "Timber Timbre" : de la folk canadienne hantée et crépusculaire. Je suis impressionné. Je passe la journée à la Maison du Peuple. Léandra n'est pas en forme : elle est anxieuse en attendant Jonas. Emily est fatiguée donc pas là. Fin de soirée avec Léandra, Andrew et Walter.

Minestrone, duo de pâtes et Agricola

Je vais chercher des légumes au Parvis de Saint-Gilles (où je croise Léandra) pour le souper du soir. J'ai prévu de faire une minestrone en entrée et un duo de pâtes en plat principal. Emily a apporté une charlotte au chocolat en dessert (miam). Les autres invités sont Zapata et sa copine Amy, ainsi que Flippo. On joue à Agricola (dieu que c'est compliqué ce jeu, au début). Zapata gagne, comme d'habitude (il n'est plus le même quand il joue à ce jeu). On termine la soirée en jouant à Questions pour un champion, jusque 5 heures du matin environ.

Le discours du roi

Je vais manger sur le temps de midi au parc du Botanique avec Léandra et Zapata. Très bon sandwich-ciabatta au "thon italien". Cette sandwicherie ("La Focaccia", près de Rogier) est définitivement un bon plan. Léandra et Zapata travaillent juste à côté. Moi, je suis en congé, comme souvent les vendredis.
En soirée, je vais voir "The King's Speech" avec Emily. Le logopède s'appelle Hamilton, comme moi, et son père est brasseur. Certaines scènes sont vraiment émouvantes (la scène du discours du stade, au tout début du film, ou encore la thérapie par la musique). On sort du cinéma satisfaits et on termine la soirée devant un verre. Emily n'est toujours pas très en forme.

Le Louvre (le café, pas le musée)

Pas de badminton ce soir mais, après avoir croisé Léandra, je vais boire un verre au Louvre (un café à Saint-Gilles, pas le musée) avec Mary Augustus. Ils n'ont plus d'Orval (ça commence à m'énerver cette histoire). Du coup, on se rabat sur la Chimay Bleue (ouch, ça fait beaucoup plus mal)
Mary vient de rompre avec sa copine. Elle est triste, dit-elle, même si ça ne se voit pas trop. Elle a une relation assez compliquée avec elle. Emily nous rejoint un peu plus tard. C'est pas la forme non plus, avec sa cousine mourante et ses problèmes au boulot.