Archives mensuelles : juin 2011

Nous travaillons actuellement pour l'Europe

Dans le train omnibus vers mon boulot, je tombe sur une fille à la limite de l'handicap mental qui m'explique sa vie palpitante dans une blanchisserie... Elle me demande ce que je fais dans la vie, je lui dis que je suis historien. Gros blanc puis : "ah vous faites l'histoire de trucs, c'est ça ?". J'aime bien discuter dans le train, ça passe le temps. 
Au boulot, je travaille sur une interview, mais peu importe. Au badminton (très en retard à cause du train), je pète la forme alors que je suis très fatigué. Je joue notamment en simple avec Lara, qui est revenue depuis peu au club après cinq mois d'absence environ pour cause de blessure. J'avais oublié qu'elle est quand même très bien, Lara (un peu garçonne, cheveux châtains, belle voix, travaillant actuellement pour l'Europe, comme dirait Bertrand, et ouvertement de gauche en plus, ça change !). Bref, bref, bref. À la buvette du club, verre avec Mary, Lewis (qui est bien sympa, aujourd'hui) et Toine. J'en apprends surtout un peu plus sur Toine (ce que dit Lewis est clairement de la redite) et c'est intéressant : il se décrit comme un individualiste forcené et refuse définitivement de vivre avec qui que ce soit. Il a aussi passé deux hivers entiers à reconstituer un puzzle de... 9000 pièces ! Le puzzle représentait une carte du monde du XVIIIe siècle (Toine est géographe). Fin de soirée au Corto avec Mary, juste Mary.

Meurtre de chat

Je m'emmerde chez moi, je dors, je m'emmerde, je dors. Je me repasse cette scène de The Shield où Dutch Wagenbach tue un chat pour comprendre ce qui se passe quand on enlève la vie. Je passe la soirée à la Maison du Peuple. 
Un type s'assied à côté de moi alors que je suis sur mon PC et ça m'énerve. Il me regarde tout le temps, il a envie de parler sans aucun doute (drague ?), mais c'est évidemment hors de question. Je suis hétéro, mais je suppose que ça ne se voit pas ? Ce qui est marrant dans l'histoire, c'est que, forcément, je n'aurais pas réagi de la même manière si c'eût été une femme (mais ça arrive plus rarement : faut croire que j'attire les gays). Je suis rejoint par Andrew, puis Léandra, puis Emily. Soirée tranquille. La routine, quoi.

Tournoi amical de badminton

Faut que je me lève pour ce putain de tournoi amical de badminton à
Ixelles. Premier match vers 11h du matin. Après des heures de matches
interminables et de pauses encore plus interminables, je gagne la finale
du double messieurs avec mon partenaire Toine. En simple, je perds la
finale contre Toine (toujours lui), totalement exténué. Quatre heures de
sommeil, ce n'est pas assez pour ne pas être crevé. Barbecue du club
sous une petite pluie. Lewis est là, évidemment. Lewis fait le malin.
Lewis pose des questions. Il m'énerve. Il boit beaucoup trop mais ça,
c'est son problème... Mary, Aurely et Flopov sont là aussi. Flopov est un peu
(?) bête. Walter passe deux fois en coup de vent. Léandra nous rejoint
un peu plus tard. On va manger au Cimetière, puis on retourne "chez
nous", du côté de Saint-Gilles. Je termine la soirée avec Mary au
Verschueren. Je suis totalement crevé. Tout le
monde est un peu crevé en fait. Charles-Henri et Annabelle sont au
Centre-Ville, avec Emily, rejoints pas Walter. Je n'ai jamais compté les
rejoindre.

Colère

Dodo le matin. Je suis fatigué, j'ai mal partout, je ne sais pas ce que j'ai et ça m'énerve. Enfin bon... Prise de sang début d'après-midi puis préparation d'une petite bouffe pour le soir, à l'occasion de la soirée "jeux" qui se déroulera chez moi, avec (normalement) toute la "dream team" + Jonas. On verra !  

(Petite digression : Léandra m'a dit qu'elle avait une drôle de relation par rapport à ce journal : quand une soirée qui s'est déroulée n'y est pas encore consignée, par flemme ou par faute de temps, c'est un peu comme si cette soirée n'était pas terminée.) 

La soirée de vendredi (qui réunit effectivement le monde prévu) est un peu bizarre au début, parce que j'ai "crisé" : la chose m'arrive de temps en temps. La dernière fois, c'était un dimanche avec Charles-Henri et Fany. Pas à cause de ces deux-là mais à cause de deux autres Français un peu (voire beaucoup) beaufs : l'un qui n'arrêtait pas de critiquer les "gauchistes" (sans se rendre compte que je rentre clairement dans la catégorie) et l'autre parlant de l'anarchisme, mélangeant tout, à tel point qu'aujourd'hui il dit que je suis "trotskyste" (gné, c'est quoi le rapport ?). J'avais presque pris ça pour une attaque ad hominem ; du coup, je me suis cassé avant de m'énerver. 

Lors de cette soirée du 17 juin, je ne me casse pas vu que je suis chez moi, donc je m'énerve, un peu comme mon père (je lui ressemble beaucoup). Ce genre d'énervement, c'est toujours lié chez moi à une sorte de défense des idées de gauche (une forme, sans doute en partie fantasmée et idéaliste, de lutte contre les injustices). Le début de mon énervement est clairement lié à un "mot" de Walter, comme quoi le monde aujourd'hui n'a jamais été aussi solidaire, ou un truc dans le genre... Callys a l'air d'être d'accord avec lui (ce n'est pas la première fois), alors qu'il ne devrait pas l'être. Voilà peut-être ce qui arrive quand tout rejoint tout (post-modernisme ?). En gros, le mysticisme New Age de Callys (qui mélange tout et son contraire) se fond très bien dans le néolibéralisme. Rien d'étonnant. 

Je ne suis donc pas dans mon assiette et je suis vraiment remonté contre plein de trucs. Notamment la question de l'argent, du salaire, des heures sup ("ça sert à quoi d'en faire ?"), du chômage, des gens qui ont plein de fric et des autres qui n'en ont pas. Je me suis souvenu de mes parents qui terminaient leur fin de mois avec un négatif de plus de 1000 euros sur leur seul et unique compte  bancaire (et je me dis : ce n'est rien, ça va encore, en fait). Peut-on se rendre compte de ça : que plein de gens ne possèdent rien d'autre, sur le plan financier, qu'une dette ? Bref. 

Le reste de la soirée se déroule parfaitement. Callys a également parlé de l'actualité de l'Apocalypse de Jean et du nouvel ordre mondial. Que dire face à ce genre d'élucubrations mystiques ? Réponse : rien, on est passé à autre chose. Y croit-il réellement ou pas ? Le pire, c'est que je crois qu'il y croit. Julien Lepers nous a également posé des questions, ralenti par le "Jägermeister" apporté par Matys et Callys. Le compagnon de Léandra, Jonas, que je vois pour la première fois (ou presque) est un type original, intelligent et intéressant. Il a fait la vaisselle avec Emily. Bref, c'était sympa. Le seul problème, c'est qu'ils sont partis vers 5h du matin et que je dois me lever 4 heures plus tard...  Pas grave, pas grave...

Mots-magnets

Journée passée à réaliser une grille d'analyse d'interview pour le boulot. Le type interviewé a travaillé dix ans dans une maison de jeunes mais ne sait plus quand, ni ce qu'il y a fait : tout est flou. C'est du travail d'enquêteur, cette grille, plus qu'un travail d'historien (les deux se recoupent, néanmoins).

Le soir, souper chez Léandra. Elle ne va pas bien (c'est le moins qu'on puisse dire et j'ai un peu l'impression de me répéter pour le moment, tristement). On parle beaucoup de Jonas et un peu de mes oignons en fin de soirée, juste histoire de rééquilibrer le temps de parole de chacun. On passe aussi son temps à mettre des mots-magnets sur les photos et dessins du frigo : un exercice amusant.

Kakapo et Kopi Luwak

Le midi au boulot, on (re)parle de kakapo (une sorte de perroquet-hibou  à la sexualité complexe et au corps tellement  mal foutu qu'il ne peut pas voler, ce con !) et de Kopi Luwak (un des cafés les plus chers du monde, à base de grains retrouvés dans le caca d'une civette, haha !). Charlotte, ma collègue canadienne, possède un répertoire d'histoires totalement dingues mais pourtant aussi totalement vraies (comme cette histoire d'ostéopathe qui a sodomisé sa cliente pour "la soigner" : enfin, pour celle-là, j'ai quand même un doute). 

Le soir, rendez-vous chez le médecin pour cette gêne à l'abdomen. Il pense que c'est peut-être un problème d'hydratation du rein droit, ou alors un truc au pancréas, au foie, à la vésicule biliaire ou bien encore à l'appendice. Je dois faire une échographie, une prise de sang et une analyse d'urine. J'ai mal là où il a appuyé tout à l'heure. Fin de soirée chez Léandra. Je suis las, las, las. On reparle de cette histoire débile de Stylite avec Andrew. Pfff, comme dirait ce dernier.

La sosie de Pétunia

Soirée à la Maison du Peuple, pour écrire... En fait non : Emily me rejoint peu après. L'article sur The Wire pour le Blog du Noctambule attendra. Je devais voir Léandra aussi, qui ne voulait pas sortir de chez elle (elle ne va pas bien) et puis non, tout compte fait (moi, c'est l'inverse pour le moment : il faut que je sois noyé de monde). 

Durant la soirée, je vois la sosie de Pétunia, la copine de Lyric. Je le dis à Emily : "Elle ressemble fort à Pétunia, la fille, là ; c'est vraiment impressionnant, la ressemblance, non ?". Emily est tout aussi sidérée. À la fin de la soirée, elle me dit : "En fait, c'est vraiment Pétunia". Normal qu'elle lui ressemble donc, vu que c'est elle. Fatigué, moi... Pétunia ne nous a pas vu, ou a fait semblant de ne pas nous voir. On s'en fout un peu, en fait. Le soir, discussion par chat avec Léandra, qui n'est vraiment pas au top de sa forme, à cause de Jonas. Il se pourrait néanmoins que ce dernier vienne à la soirée chez moi ce vendredi. Wait and see.

Le jeu de go

Congé de Pentecôte. C'est un peu ennuyant : j'ai l'impression de ne rien faire de ma journée si ce n'est regarder des séries (The Shield, saison 3). Fin d'après-midi, on va jouer au go à la Maison du Peuple avec Emily et Andrew. J'ai encore du chemin à faire. C'est en tout cas très prenant comme jeu : derrière la simplicité des règles se cache un véritable jeu stratégique dont je ne comprends pas grand chose, il faut bien le dire. Je fais constamment tomber les pièces : j'ai un problème de préhension ou quoi ? À la fin de la soirée, arrivée furtive de Léandra, de retour de son rendez-vous avec le docteur Nanash. Elle parle de sa "vie de couple" avec Jonas, qui ne ressemble pas vraiment à une vie de couple en fait (du moins comme elle et moi l'entendons).

Les Français sont partout

J'écoute les chansons d'un groupe franco-belgo-suédois du nom de Starboard Silent Side. C'est beau. L'après-midi, je repars de chez mes parents et reviens à Bruxelles. Fin d'après-midi à la Maison du Peuple avec une Léandra et un Andrew connectés. Pizza avec les mêmes avec Walter en guest star (je ne l'avais plus vu depuis 3 semaines !) à l'Altitude Cent.  Léandra n'a pas l'air en forme mais elle l'est pourtant (dit-elle). Elle est fatiguée d'avoir regardé des films, ha ! 

Fin de la soirée (sans Léandra) sur une terrasse du Parvis. Les Français sont partout (et sont chiants avec leur accent pédant et leur tic du genre "j'suis vénèreuuuuh"). Walter est là, à l'exception de quelques phases d'absence quand on parle de trucs qui ne l'intéressent visiblement pas (comme l'attitude à adopter lors d'une cooptation d'une jeun(e) étudiant(e) dans un cercle universitaire)... Pas de nouvelles d'Emily, qui doit être rentrée, mais tard. Plus tard, j'apprendrai qu'elle était malade.

Histoire de princesses

Ma mère veut absolument me racheter des nouvelles chaussures. Du coup, me voilà avec une paire de Dockers et une autre de Converse. Je vais pouvoir frimer dans la cour de récréation. Rien à signaler. Je passe la journée chez mes parents avec ma fille. J'ai toujours un drôle de truc au ventre (ça ne fait pas mal mais ça m'inquiète quand même). Avant son dodo, je lui raconte une histoire de princesse et de toupie, une autre histoire de princesse qui reçoit des cadeaux secrets et un dernière avec un bébé enlevé par un oiseau, le tout à sa demande expresse.