100% d'humidité

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'Hamilton II, mon ami d'université. Je ne pourrai pas me rendre au verre qu'il organise au Tavernier, car à cette heure-là, je serai à Lille avec Emily.
Le temps est exécrable, à Bruxelles comme à Lille. Impossible réellement de visiter la ville. Du coup, on passe beaucoup de temps au Furet du Nord, une des plus grandes librairies du Nord de la France. Je passe en revue le rayon BD, puis le rayon SF et j'achète quelques bouquins dont Le monde inverti de Christopher Priest, Blind Lake de Robert Charles Wilson et La Horde du Contrevent d'Alain Damasio. On passe aussi par chez Surcouf (Emily doit acheter un rack pour son vieux disque dur de portable) et on admire pendant quelques instants le fantastique mur d'eau publicitaire à l'entrée (c'est incroyable ce qu'ils inventent de nos jours pour attirer l'attention). Avant de repartir, nous allons manger un bout à la microbrasserie "Les 3 Brasseurs". C'est moi qui propose ce restaurant car il me rappelle mon voyage à Montréal et la dégustation de hambourgeois (nom québécois pour les hamburgers). Je vide assez rapidement deux "brasseurs" (c'est-à-dire deux demi-litres) de bière maison. En route vers le parking souterrain, Emily et moi nous prenons dans la figure une pluie comme c'est pas permis et sommes trempés de la tête au pied.


Après être repassés par nos appartements respectifs (notamment pour changer de vêtements), nous nous rendons à l'anniversaire de Charles-Henri. Léandra, Andrew et Walter sont déjà là. Il y a plein de monde. Il fait moche dehors mais ils ont installé des tentes et font quand même un barbecue. Je revois Vespertine pour la première fois depuis son retour d'Afrique. Fany n'est pas là, évidemment. Je me sens totalement à côté de la plaque, mais ça ne se voit pas trop cette fois-ci. Je parle un peu à tout le monde, je ris, je discute, je fais semblant d'être en forme. Dans la "dream team", seule Emily semble réellement s'amuser. Walter s'emmerde, forcément (on a souvent la même réaction, lui et moi, par rapport à ce genre de soirées). Léandra et Andrew s'en vont relativement tôt. Avant que ces deux-là ne partent, on offre ses cadeaux à Charles-Henri : le jeu de société "Dixit" ainsi qu'un jeu de plein air d'origine viking du nom de "Kubb". 

Annabelle est là également, forcément. Elle essaie de me parler à quelques reprises (elle fait un peu son boulot d'hôte), mais je fais tout pour lui dire le moins de mots possibles. Je l'adore, mais ce n'est pas une amie. Je ne suis plus à l'aise avec elle et je n'ai pas envie d'engager une conversation. Plus tard, je discute assez longtemps avec Pinpin, l'historien du verre. C'est un historien passionné par son sujet et il connaît de nombreux archivistes et historiens : on a des connaissances communes (le monde de l'histoire est petit et assez corporatiste). Discussion intéressante qui tourne autour du monde des ouvriers et des artisans. À un moment, je parle des mineurs, sorte de "nobles" au sein de la main-d'œuvre charbonnière car ce sont eux qui sont au plus près de la veine de charbon et qui prennent le plus de risques. Il me dit que le terme "noblesse ouvrière" est également utilisé dans l'univers de la verrerie. Flopov, une jeune badiste présente à la soirée, tente de "participer" à la discussion : elle est naïve et ce qu'elle dit tombe la plupart du temps totalement à plat.


Walter et moi en avons un peu marre de cette soirée et décidons de partir. Emily, qui semblait pourtant bien s'amuser (elle dansait avec les autres), rentre avec nous. Flopov s'invite également. Direction le Cimetière d'Ixelles. Vu que le Corto est fermé, on termine la soirée calmement chez Emily, avec une Flopov un peu bébête et un Walter qui s'emmerde. À la fin de la soirée, Emily se rend compte que son plafond de cuisine fuit totalement : de l'eau a percé la couleur et s'écoule sur le sol. Ce que j'aime beaucoup chez Emily, dans ces moments-là, c'est sa capacité à prendre ce genre d'événements de manière pragmatique, sans se prendre la tête : "de toute façon, on ne sait rien faire pour le moment. Je vais nettoyer un peu et préviendrai les propriétaires demain".

Retour en taxi avec Flopov. Je fais faire un détour au taxi pour qu'il ramène Flopov devant sa porte (elle a seulement 18 ans : hors de question de la laisser dans la rue à 3 heures du matin).

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