« Capitalisme fleuri » : une expression utilisée récemment par le philosophe français Alain Badiou pour désigner l'actuelle politique de François Hollande et qui irait tout aussi bien à celle de tout dirigeant estampillé « socialiste » actuellement en place sur le Vieux continent. — Il est strictement impossible d'exercer le pouvoir aujourd'hui sans être capitaliste : la social-démocratie est un capitalisme qui se cache.
Jules Guesde revient hanter les cénacles. — « Le Parti socialiste, parti de classe, ne saurait être ou devenir, sous peine de suicide, un parti ministériel. Il n'a pas à partager le pouvoir avec la bourgeoisie dans les mains de laquelle l'État ne peut être qu'un instrument de conservation et d'oppression sociales. Sa mission est de lui arracher, pour en faire l'instrument de la libération et de la révolution sociales. » — Tous ces suicidés lui ont bien démoli la gueule, au vieux Jules !
« Grouillons ! » — « Grouillons ! Grouillons à la surface de ce fruit mais jamais en profondeur ! Décidons de sa couleur, de ses bosses et de ses craquelures, mais ne nous attaquons jamais au noyau ! Vous rendez-vous seulement compte de ce que cela signifierait pour nous ? Que nous devrions trouver un fruit qui n'est pas mûr, peut-être même un fruit qui n'existe pas encore — à peine un bourgeon ! »
Biotope. — Ceux qui ne comprennent pas (ou font semblant de ne pas comprendre) le comportement de Lakshmi Mittal sont comme ces petites sardines inoffensives qui s'étonnent que la bouche du requin se referme soudainement sur elles. — Plutôt que de s'énerver contre le requin, mieux vaut s'intéresser à ceux qui garantissent et enrichissent son biotope.