Sur le divan de Walter, se trouvent toutes les extensions (ou presque) du jeu de Klaus Teuber : "Les Marins de Catane", "Villes et chevaliers", ainsi que les extensions pour cinq-six joueurs. Sur la table, est déjà installé le plateau "Villes et chevaliers". Les marins, ce sera pour une prochaine fois...
J'ai apporté des bières (deux Orval et trois Westmalle triples) et je suis le seul à en boire. Emily a amené un "tourteau fromager", une spécialité de sa région (le Poitou-Charentes) : un drôle de cheese cake très léger dont la croûte est totalement brûlée. C'est la deuxième fois que j'en mange. Walter, de son côté, a prévu du thé, du café et un gâteau aux noix de pécan, très bon mais beaucoup plus lourd à digérer que le tourteau...
Les différences avec le jeu original sont nombreuses, nécessitant la lecture complète des nouvelles règles, à voix haute, par Walter. Nous prenons donc une petite heure pour les assimiler avant de jouer. Les principales nouveautés sont les suivantes : l'utilisation d'un troisième dé ; la nécessité d'atteindre 13 points de victoire (au lieu de 10) pour gagner ; l'arrivée fréquente, par bateau, de barbares qui tentent de détruire les villes ; la perception de trois nouvelles ressources secondaires (papier, tissu et monnaie) qui donnent la possibilité de se développer dans trois secteurs différents (la culture, le commerce et l'armée) remplaçant les cartes "développement" ; la création de métropoles (ayant notamment pour effet d'augmenter les points de victoire) et de remparts (augmentant le nombre de cartes protégées lorsqu'un "7" tombe au dé) ; la présence, chez chaque joueur, de chevaliers (qui peuvent attaquer d'autres chevaliers, déplacer le voleur présent sur une tuile adjacente, se défendre contre les brigands ou encore couper une route ennemie). En outre, comme nous jouons à cinq, nous avons droit à un plateau de jeu élargi, avec plus d'hexagones.
Face à ces nouveaux mécanismes, une nouvelle stratégie est de mise. Les anciens "trucs" ne fonctionnent plus aussi bien. Nous devons donc tous tâter le terrain et certains joueurs sont plus doués que d'autres face à la nouveauté. Ainsi, la première partie est gagnée haut la main par Walter, qui construit rapidement ses villes et amasse de nombreux points de victoire en défendant Catane à lui tout seul avec ses chevaliers ; la seconde partie est remportée par Emily, plus ou moins pour les mêmes raisons.
Ces deux parties terminées, il est déjà presque 22 heures. Le frangin et sa femme s'en vont. Emily aussi. Walter me propose un "dernier" — hem ! — verre dans le quartier du Cimetière d'Ixelles. Pourquoi pas ? Emily nous y dépose en voiture et nous terminons la soirée à deux au Corto. Lorsque je reprends mon dernier bus (celui de 23h32), j'ai en tête cette époque où, systématiquement, chaque lundi et chaque jeudi, je reprenais ce bus après "un verre" en compagnie des "autres".