Aujourd'hui matin, en gare de Liège-Guillemins, j'ai pris un train qui, théoriquement, n'existe tout simplement pas : bien que présent sur les supports électroniques (panneaux d'affichage et RailTime), il était bizarrement absent de tous les panneaux d'affichage « papier » que j'ai consultés. Les dizaines d'étudiants qui ont embarqué en même temps que moi ne semblaient pourtant pas s'en étonner outre mesure.
Une fois à bord, j'ai demandé au contrôleur si ce train était un véhicule exceptionnel. Sa réponse a de quoi intriguer : « Oh, vous savez Monsieur, ce train, le fameux train pour Statte de l'heure 2, personne au sein du groupe SNCB ne sait vraiment ce qu'il faut en penser. Parfois, il passe ; parfois il ne passe pas. Certains paysans disent l'avoir aperçu alors que la Lune est pleine et haute dans le ciel et que le brouillard tapisse la lande de ses embruns maussades. Il se passe de drôles de choses, vous savez, mon brave Monsieur, des choses monstrueuses blotties dans la nuit que nous autres, simples contrôleurs, êtres solaires, préférerions oublier à tout jamais. » — Il voulait sans doute parler du nouveau plan de transport de la SNCB ?