Archives mensuelles : juin 2011

Deadlines

Repos. Dîner avec Léandra près du Botanique (délicieuse ciabatta au poulet). On parle de mes indécisions et de ses deadlines. Elle me dit notamment que je me vois encore trop comme lorsque j'étais un adolescent introverti. Je ne suis plus ce gars. L'après-midi à Namur, je m'achète un jeu de go. Le but est, pour Andrew et moi-même, de devenir des vétérans reconnus mondialement pour leur maîtrise du jeu. Soirée tranquille chez mes parents avec ma fille. Va falloir que je retourne chez le médecin si la gêne du côté droit continue...

Glenn Miller et le Grand Jojo

Travail au matin ennuyant et répétitif. Pour notre peine, on va manger dans un resto liégeois familial un peu bobo appelé "Fées toi m'aimes" (oui, le nom est un peu bébête). Trois plats seulement à la carte, j'ai encore un peu faim en sortant, mais sinon, la patronne est sympa et très gentille, et la nourriture originale. On peut choisir les vinyles qui passent durant le repas. Je choisis Glenn Miller mais après, la patronne veut absolument écouter un vinyle du Grand Jojo qu'elle vient de recevoir... 
En soirée, verre au Verschueren avec Léandra et Emily. La discussion du début m'intéresse peu (ça parle de boulot et je n'aime pas parler de boulot). En plus, je suis fatigué. La fin de la soirée est bien plus sympathique car elle touche à des trucs plus personnels (famille d'Emily, "amours" de Léandra). Elles décrivent aussi les types d'hommes qu'elles aiment bien. Je n'apprends pas grand chose mais ça m'amuse.

Le shōgi

Ce matin, j'étais à une réunion à la Cinematek (Cinémathèque royale de Belgique) pour un projet intéressant de DVD sur les charbonnages. J'ai revu quelques connaissances du monde archivistique... Sur le temps de midi, je vais me faire couper les cheveux (quelle vie palpitante !). L'après-midi, je me rends à l'autre bout de la ville (Laeken) pour récupérer un lot complet d'Alternative libertaire (journal anarchiste) pour mon boulot. Je n'ai pas perdu ma journée... 
À l'heure où j'écris ce paragraphe, j'hésite entre m'emmerder seul chez moi et m'emmerder "seul" à la Maison du Peuple. Bon, en attendant de me décider, faut que je bouffe et que je travaille encore un peu... 

À la Maison du Peuple (oui, j'y suis allé tout compte fait), je croise Léandra et Matys, qui prennent l'apéro avant d'aller au resto. Après, arrivée d'Andrew, puis d'Emily. Andrew et moi apprenons les bases du shōgi. Objectif : devenir grand maître international en cinq ans, se faire pousser la barbichette et se faire applaudir par un public asiatique.

Désolée, c'est réservé !

Scène de malade dans le bus pour aller travailler ce matin. Un vieux monsieur de 76 ans (il dira son âge plus tard dans la conversation) veut s'asseoir. Une dame en face lui sort : "Désolée, c'est réservé !" (pour son copain de 25 ans environ). Le monsieur s'assied quand même (logique). La dame commence à l'engueuler. Je suis tellement surpris que je ne dis rien sur le moment. Par après, j'ai juste envie de l'encastrer dans la fenêtre du bus, cette dame, mais je me retiens. Un peu plus tard, une autre dame la remet à sa place (ha !). Monde de cons quand même. 
Boulot sans surprise. Dans le train, présence de la femme à l'air froid et distant (elle a tellement l'air sérieuse et dans sa bulle que ça la rend attachante). Le soir, je cours pour faire les courses (il y a un monde fou à la caisse)  : Léandra et Emily viennent manger chez moi. Suprême de cabillaud sur lit de roquette, farfalle et petits pois. Le poisson est un peu trop salé, dommage. Je suis incapable de dire de quoi on a parlé en particulier, je sais juste que c'était une chouette soirée. Je suis en forme depuis deux jours (mes deux invitées ont l'air en forme aussi). Je suppose que ça ne va pas durer (je parle pour moi).

Bruxelles, ma belle...

Épisode 10 de The Shield dans le train : "Dutch" coince son serial killer dans une scène d'anthologie. Reprise du boulot : ça pourrait être pire. Je me force à aller au badminton en soirée. Je perds tout, je m'en fous. 

Je croise Lewis à la buvette avec Mary. Ils parlent en mal d'une fille, Didie, qu'ils voient dans la salle de sport depuis la fenêtre de la buvette : "Froide, sans saveur" (ou un truc du genre), d'après Mary. Lewis me dit : "Tu sais, Hamilton, cette fille est amoureuse de mon fils César, c'est pour ça qu'elle est sur le terrain, blablabla, tu sais que mon fils est quelqu'un de formidable, blablabla, mais elle n'est pas très intéressante, tu sais..." Moi, sans être "accro", je ne la trouve pas si mal, en fait, cette Didie, et je fais exprès d'aller à contre-courant de ce qu'ils disent. C'est dingue comme ces gens peuvent vite juger sur base d'une simple froideur initiale ou de préjugés (qui peuvent tout simplement être liés à de la timidité). 

Verre au Corto avec Mary, seule. Fille difficile à saisir, intelligente. Aucune trace de Walter. Pas de nouvelle d'Emily. On décide de la laisser tranquille. En attendant le bus 54, j'entame la conversation avec une dame au regard vif : elle commence à parler d'un pauvre chat qu'elle a recueilli en août dernier et dont elle s'occupe. Puis elle demande ce que je fais comme boulot et pourquoi je ne veux pas habiter plus près de ce dernier. Je lui dis que j'aime trop Bruxelles, que c'est ma ville maintenant. Elle me dit qu'elle comprend, que chaque quartier bruxellois possède sa particularité propre et que la chose permet d'appréhender l'autre dans sa diversité culturelle, ethnique, etc. J'ai eu l'impression qu'on s'est compris directement (ça m'arrive de temps en temps). Avant de prendre son bus, elle me lance : "c'était le quart d'heure philosophique du lundi soir". Chouette dame, elle m'a rendu un vrai sourire (je bénis ce genre de rencontre simple et impromptue). Reste plus qu'à en trouver une comme ça, mais de 40 ans plus jeune (c'était la seconde pragmatique avant d'aller dormir).

All My Little Words

Épisode 8 de The Shield : "Un des secrets de la réussite, c'est le basilic. On le rajoute au dernier moment, sinon la cuisson lui fait perdre son arôme" (décidément, ce "Dutch" est formidable en tout point). Fin de matinée, "passage", avec Gaëlle, par la Maison du Peuple où se trouve déjà Andrew et où je revois Léandra de retour de Rome ! Elle m'a ramené du "vino santo" (ou l'équivalent) ! Je passe une petite heure avec Gaëlle dans un château pour enfant, près de la Porte de Hal. On croise un vieux gars totalement fou qui nous crie dessus et qui lui fait peur.  
Gaëlle ramenée à Maïté, retour chez moi. J'écoute "All My Little Words" de Magnetic Fields. C'est une chanson très émouvante qui raconte l'histoire d'un "électron libre", d'un "papillon", bref d'une personne (homme ou femme) totalement libre qui ne peut pas rester dans la "prison" que constitue la vie de couple. Un énorme paradoxe, extrêmement bien énoncé : on aime la personne parce qu'elle a des ailes, parce qu'elle est libre, mais on ne peut pas l'empêcher de s'envoler, justement pour cette même raison... "Not for all the tea in China, not if I could sing like a bird, not for all North Carolina, not for all my little words, not if I could write for you the sweetest song you ever heard. It doesn't matter what I do. Not for all my little words". Triste. Fin de la soirée avec Emily et Andrew à la Maison du Peuple. Tout le monde était en forme (ou alors c'est moi qui déforme, encore une fois, parce que j'étais en forme). On parle (notamment) de peine de mort, de Kitano et d'Eastwood.

Épisode 9 de The Shield, avant d'aller dormir. Dutch parle de ses relations amoureuses. Au constat de sa coéquipière : "C'était aride, ces derniers temps...", il répond : "Genre : Vallée de la Mort" (hahaha !). 

Nettoyage de printemps

Petit tour au supermarché et à la banque avec Gaëlle au matin (quel intérêt de noter ça ?). L'après-midi, Callys me passe son "fatboy" et m'explique l'histoire de la boule de feu : un objet très lumineux qui traversait lentement le ciel, tel un avion en feu. Peut-être était-ce... un avion en feu ? Faudrait prévenir la SOBEPS mais elle a cessé ses activités (pour être exact, elle est devenue la COBEPS maintenant). Le chat suit Gaëlle partout. Pol Caca, le gros chien lourdaud, lui fait un peu peur. 
De retour à l'appartement, gros nettoyage de fin de printemps (trop le bordel, trop de saletés, trop de poussières dans toutes les pièces : ça me déprime). L'intérêt d'avoir une fille de bientôt six ans, c'est que c'est elle qui demande pour nettoyer et aspirer. Gaëlle joue à "Angry Birds" sur Google Chrome. Lewis me téléphone plusieurs fois, mais à chaque fois je lui dis que je suis occupé, ce qui est vrai. Ce soir, Léandra est revenue de Rome. Si tout va bien, elle est chez ses parents aujourd'hui (et peut-être même en train de lire ce journal). Je suppose que je la verrai demain. 
Retour à The Shield, épisode 5. Holland "Ducth" Wagenbach est trop intelligent : il se fait du mal, le pauvre, à jouer au détective. Le fils du ripou, qui a des TOC de symétrie avec les fourchettes (voir plus haut), est en fait un autiste (c'est moins marrant !).

La boule de feu

Mini-trip dans les Ardennes belges avec Emily. On part en fin de matinée. On arrive à Durbuy vers 12h20. Emily achète un pot de confiture. Je mange un horrible hamburger pas bon. On mange une excellente glace, on voit l'Ourthe, l'anticlinal de Durbuy, les petites routes, les maisons en pierre et les châteaux. C'est très jolis, c'est l'Ardenne ! On passe rapidement à Barvaux : pas grand chose à voir, si ce n'est des touristes un peu beaufs... On va chercher Gaëlle à son école à Namur, où on boit un verre (à Namur, pas à l'école). Le centre historique de Namur, c'est assez joli. Dommage qu'il y ait des étudiants et des Namurois... Retour à Bruxelles. 
Fin de journée au premier "Apéro Saint-Gilles" de l'année avec Gaëlle, Emily et Andrew. Il y a un groupe de rock ridicule qui joue. On boit quelques Carlsberg. Callys et Matys sont là. Une copine de Callys demande si Gaëlle est ma fille. Je réponds que oui. Elle se tourne vers Andrew et lui demande si c'est aussi sa fille. Bon OK, elle était bourrée, paraît-il, mais qu'est-ce qui lui a donné cette idée ? Passage furtif de Poulain Perspicace, en pleine crise d'allergie (j'en ai aussi un peu mais moins que lui quand même), et de sa compagne. Fin de soirée dans des "fatboys". 
Rentré chez lui, Callys, vers 23h51, voit une grosse boule de feu qui traverse lentement le ciel bruxellois (il raconte ça sur Facebook, il raconte plein de trucs sur Facebook). Il est apparemment le seul à l'avoir vue. Les boules de feu, je connais un peu (étant astronome amateur, surtout dans ma jeunesse). Ce phénomène est lié à la dispersion dans l'atmosphère de la Terre d'un météore un peu plus gros que d'habitude (c'est très impressionnant à voir, parfois)... Mais il dit que ce n'est pas ça.

The Shield

J'ai regardé les premiers épisodes de The Shield durant une partie de la nuit et du matin. Cette série tourne notamment autour d'un horrible personnage, Vic Mackey, une sorte de flic ripou, une brute du style "Inspecteur Harry" mais en beaucoup plus corrompu, qui dirige une équipe policière de choc (la "Strike Team") qui se permet tout (violence extrême y compris avec ses propres collègues). Un gros connard malhonnête et macho, quoi. Son jeune fils troublé a des TOC de symétrie avec les fourchettes, c'est marrant ! Un inspecteur de la brigade, "Dutch" est un genre de "nerd" un peu obsédé, honnête, maladroit, parfois la risée des autres, pas doué avec les femmes (mais très bon enquêteur). Mais à qui me fait-il donc penser ? Les scénaristes de cette série sont excellents pour décliner différents profils de personnalité. Tout le monde, forcément, s'y reconnaîtra quelque part. 
En fin de matinée, direction le château de Beersel avec Emily et Andrew. Très beau château, avec vue sur Bruxelles, la centrale d'Anderlecht et la Basilique de Koekelberg. Les gérants ont tout compris : le site est fermé de midi à 14 heures, histoire "d'obliger" les gens à s'arrêter à la taverne d'en face. Andrew est un peu miné par un message de son boulot. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut se mettre dans des états pareils pour quelque chose de simplement professionnel. On retourne à Bruxelles, on fait un petit tour par Vanderkindere, et on mange chez moi. On joue avec l'hélicoptère et on rigole bien. Le tout me fait un bien fou. Je suis beaucoup plus en forme que les dernières 48 heures et je rebois même un peu d'alcool (c'est peut-être pas la meilleure idée du monde). Départ d'Emily et d'Andrew vers 23h. Ils sont un peu fatigués.

Post-modernisme

J'apprends par Andrew que Zahra ne va tout compte fait pas loger chez Léandra, alors que cette dernière avait tout préparé pour son relativement long séjour en Belgique. C'est extrêmement énervant, ces revirements de petite fille gâtée. 
J'espère ne pas avoir une crise d'appendicite parce que ça tiraille exactement à l'endroit où ce putain d'organe inutile devrait se trouver. La Maison du Peuple vient de rouvrir ses portes. Il est où le changement ? Il est où l'air conditionné annoncé ? Je passe la fin de la journée à boire des thés (et un Orval en terrasse au Verschueren) avec Emily et Andrew (mais sans Léandra, qui est partie en vacances donc ; et sans Walter, parce qu'il n'a pas envie de venir en transports en commun). Les deux présents sont un peu crevés (faut dire qu'ils n'étaient pas en congé maladie, eux), à tel point que j'ai l'air en forme ! J'apprends que la pointe que j'ai dans le vendre, ça ressemble plus à un truc au rein. On verra... 
Soirée calme et sympa. On parle de Walter et de Zahra. On parle de post-modernisme et de Sarkozy. Je croise par hasard au bar Anke, l'historienne-photographe rencontrée au colloque du début du mois de mai. C'est son dernier jour en Belgique : elle part pendant une dizaine de jours en Bosnie. Elle me parle d'un mail qu'elle m'a envoyé aujourd'hui (que je n'ai pas reçu) et de son copain cubain qui ne peut pas revenir en Belgique à cause d'un problème de visa... Emily trouve qu'elle avait une façon très proche de me parler. J'ai trouvé aussi, mais ça doit être dans sa "façon d'être" générale en fait (bah oui). Demain, si tout ne va pas trop mal, on fera une promenade dans le Brabant flamand, avec Andrew, Emily et peut-être Zahra (mais ça m'étonnerait).