السلام عليكم، إسمي هاميلتون

En plus de m'extasier devant l'incomparable magie des nombres « quasiment mystiques » présentés par Roger Penrose, j'étudie l'arabe. Un court texte entraperçu il y a quelques semaines sur Facebook, forcément intraduisible, m'a remis en tête que je voulais apprendre cette langue depuis longtemps. Aucune raison particulière, si ce n'est que j'ai toujours apprécié les différentes calligraphies rencontrées par-ci, par-là et que j'aimerais par conséquent les comprendre et les reproduire.

Ce que je veux avant tout, donc, c'est pouvoir lire et écrire l'arabe. Être capable de le parler est moins important pour l'instant. Dans un premier temps, je me suis fixé un double objectif : comprendre un journal sans buter sur chaque mot et écrire un texte de manière fluide, sans réfléchir à chaque lettre. Je pense qu'il me faudra entre trois et six mois environ pour y arriver. Dans un second temps, l'idée est de pouvoir lire quelque chose de beaucoup plus compliqué qu'un simple quotidien (comme le Coran ou des textes de l'âge d'or islamique) et aussi d'écrire autre chose que l'équivalent de : « Bonjour, je m'appelle Hamilton ». Remplacer le poignant poème de Walt Whitman qui éclaire en ce moment l'en-tête de ce blog par un texte d'Avempace (Ibn Bādjdja), écrit à la main sans aucune rature, serait du plus bel effet. Voilà donc un objectif à plus long terme. En parallèle, rien ne m'empêche, même si c'est moins crucial, de m'exercer à l'audition et à l'élocution (ce ne sont pas les ressources sur le Web qui manquent).

Pour commencer mon apprentissage, je me suis acheté un petit livre d'initiation édité par Larousse et intitulé Lire et écrire l'arabe1 ainsi qu'un joli cahier vert ligné de taille moyenne, dans lequel je griffonne pour le moment des pages et des pages d'écriture aux caractères encore très hésitants. Écrire de droite à gauche ne pose aucun problème majeur : c'est une habitude (une simple convention) que l'on acquiert très rapidement. Par contre, tracer convenablement toutes ces nouvelles lettres, en prenant en compte leur position par rapport à la ligne, les cas particuliers et les différentes ligatures possibles (comme la très courante lām-alif ﻻ) demande un peu plus de patience. Il y a aussi une difficulté supplémentaire qui réside dans le fait que l'alphabet arabe est un abjad : dans la plupart des situations, seules les consonnes sont écrites tandis que les voyelles doivent se deviner. Je suppose que je serai plus à l'aise lorsque j'aurai mémorisé une série de « motifs » et appris les bases de la grammaire. En attendant, j'ai l'impression de me retrouver sur les bancs d'école primaire, sauf que je n'ai plus une institutrice derrière moi pour me gronder pour mon manque manifeste de soin.

Affaire à suivre.

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1 Rachid Belmouhoud, Lire et écrire l'arabe, Paris, Larousse, 2006.

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