Gwendoline & Nosferatu

Que se passe-t-il aujourd'hui ? Pas grand-chose... Je suis chez mes parents pour le week-end. Gaëlle, qui se remet lentement d'un état grippal, joue la chasseresse sur World of Warcraft pendant que j'avance dans cette nouvelle aventure du Professeur Layton. Je passe une heure chez ma grand-mère, je lis, je me repose, je mange... La routine... Une ombre au tableau : mes parents n'ont pas été réapprovisionnés en café et sont obligés de... rationner ! Heureusement, il reste les expressos préparés par mon père.

L'histoire du soir. — Racontée à Gaëlle : l'histoire d'une fée du nom de Gwendoline, amoureuse d'un vampire du nom de Nosferatu (pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?). Gwendoline, malgré l'interdiction formelle de sa mère, profite de la nuit pour s'envoler vers la Transylvanie, afin de retrouver son bien-aimé. Elle vole trois jours et trois nuits jusqu'au sinistre château de Nosferatu, mais lorsqu'elle frappe à la porte de ce dernier, elle tombe sur un majordome contrit : « Hélas ! Mademoiselle arrive trop tard : Nosferatu est mort hier ! Les villageois sont montés jusqu'ici avec des flambeaux et ont assassiné mon maître d'un coup de pieu dans le cœur. Ils ont enterré sa tête dans le jardin et brûlé son cadavre au hameau dans un grand feu de joie ! » Alors, la fée pleure sans discontinuer pendant deux jours et deux nuits, mais le troisième jour, elle prend une terrible décision !
« Elle rentre chez sa maman ? demande Gaëlle.
— Oh que non ! Elle décide de se transformer en fée noire et de se venger...
— Se venger ?
— Oui. Elle jette un sortilège sur tout le village, hommes, femmes, enfants, vieillards, sans aucune distinction... "Puisque que vous avez tué cruellement mon amoureux", ricane-t-elle, "soyez à votre tour des proies !" Et elle les transforme tous en vampires déchus, condamnés à être pourchassés par les habitants des autres villages alentour...
— Mais le vampire qu'ils ont tué... Nosf... Nosferatu... Il était gentil ou méchant ?
— Oh, "gentil" n'est peut-être pas le bon terme, mais en tout cas, c'était un vampire pacifique. Ça faisait très longtemps qu'il n'avait plus mordu un cou pour boire du sang...
— Donc ils l'ont tué pour rien ?
— Oui... Mais tu sais, les villageois n'aiment jamais les vampires, c'est bien connu...
— Moi, à la place de la fée, je les aurais transformés en crapauds ! »

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