Cascades

Réveil le matin vers 10h30. Au "déjeuner", je reprends le casse-tête de la "roue du diable" (voir hier) en main. En cinq minutes, je trouve la solution. La clé du problème est cette unique pièce différente des cinq autres : elle s'insère à merveille (et en dernier lieu) dans la structure, à condition de faire coulisser temporairement d'autres pièces du "puzzle". Emily et moi démontons et remontons le casse-tête une dizaine de fois dans la journée, histoire d'être certains d'avoir assimilé la manipulation. Me revient à l'esprit cette pensée ancienne : une chose qui paraît insoluble un jour trouve sa solution le lendemain ; le sommeil permet l'apprentissage ; le cerveau, durant la nuit, emmagasine les informations collectées durant la journée et y retravaille en rêve. C'est comme ça pour tout, j'en suis certain (mais je n'ai aucune référence scientifique pour le prouver) : pour un nouveau sport (les "mouvements" sont clairement réappris durant le sommeil) ; pour un problème mathématique, une leçon à retenir ; voire même pour des situations de la "vie réelle".

Léandra n'est pas en forme aujourd'hui. En premier lieu, ça l'emmerde de se conformer au rythme des autres. Je la comprends totalement. C'est la raison pour laquelle je me dis que pour le reste du séjour, je suivrai mon propre rythme, histoire de ne pas être frustré (j'ai envie de louer un vélo, quitte à en faire tout seul comme un grand). On passe le temps de midi à faire à nouveau des courses pour ce soir et pour demain (jour férié car Fête nationale en Belgique).

Plus tard, direction Malmedy (en voiture) pour acheter un matelas à destination de la "chambre" de Walter, qui arrive ce soir. Toute l'équipée se dirige ensuite vers la cascade de Coo, la plus haute de Belgique avec ses 15 mètres (ouais, bon, c'est pas le Salto Angel, c'est la Belgique, hein). Le site me rappelle plein de souvenirs. J'y suis allé de très nombreuses fois avec mes parents, à l'époque de Télécoo, devenu aujourd'hui l'ignoble Plopsa Coo, un parc d'attraction flamand rempli de nains barbus pervers. Je me souviens distinctement d'une journée passée avec papa/maman à cet endroit : je devais avoir dix ans et je mangeais une gaufre à la taverne au pied de la cascade. Subitement, un très violent orage s'est abattu sur le site. Il faisait presque nuit en plein jour. Coupure de courant, éclairs, tonnerres très rapprochés. Très beau souvenir. Déjà à l'époque, j'adorais ça. Bon, sinon, ça n'a pas tellement changé : il y a toujours le parc animalier, les télésièges et la "luge" mais, arrivés trop tard, nous n'avons pas eu le temps de faire une seule de ces activités. On boit un verre (hors de prix) et on parle de revenir plus tard. Nous faisons un simple tour dans le parc (l'entrée est libre), nous amusons comme des enfants avec des jets d'eau, ainsi qu'à un jeu de palets.
Au retour, sauna puis très bons gnocchi à la bolognaise préparés par Emily. On met en place la chambre de Walter, qui arrive assez tard. Léandra ne va vraiment pas bien. Elle parle même dans son journal de son envie de s'en aller pour aller sonner chez Jonas. Je ne comprends pas, je trouve ça irrationnel. Bref. Vers 22 heures, arrivée de Walter, qui mange ses gnocchi, parle de son boulot (sa secrétaire a été virée), de lui, de sa vie (son pote anglais lui a envoyé un message mais il ne l'a pas vu avant aujourd'hui), etc. On lui fait visiter la maison, ainsi que sa (petite) chambre au dernier étage. En fin de soirée, Andrew veut apparemment qu'on regarde un des films qu'il a amenés. J'ai l'impression qu'il choisit à notre place (il n'est pas vraiment question de choisir dans le tas de DVD, juste dans son tas de DVD). On regarde donc "Mon voisin Totoro" de Miyazaki. Emily s'en va dormir, puis Andrew. Walter et moi regardons les vingt dernières minutes du film à deux : peu importe, vu qu'Andrew a déjà vu ce long métrage "des dizaines de fois".

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