Souvent, lorsque j'écris, contrairement aux moments où j'essaye de parler, les phrases s'enchaînent et les mots viennent facilement, mais ce ne fut pas le cas ces derniers jours. Je suis à nouveau dans un de ces épisodes durant lesquels extirper une pensée pour la mettre par écrit s'avère extrêmement difficile. Ce qui me vient à l'esprit, je n'arrive pas à le manifester dans ce journal sans avoir recours à de terribles extractions. Résultat : des textes artificiels qui n'expriment pas ce que je pense, si tant est que je pense quelque chose et que j'arrive à l'exprimer.
Je suis à nouveau dans une phase de creux.
Aujourd'hui, je m'étais mis en tête que j'écrirais quelques paragraphes sur Hugo Chávez, ou plus exactement sur la façon dont les médias ont annoncé sa mort et traité (si peu, en fait !) le laboratoire du socialisme dont il a été l'initiateur au Venezuela. Je les ai effectivement écrits, ces paragraphes, mais je ne les publierai pas. Je suis resté bloqué de nombreuses heures, ou plutôt de nombreux jours, sur ces phrases sans arriver à les articuler. Ces paragraphes contenaient sans doute un peu de l'éducation que j'ai reçue de la part d'un père marxiste et procubain ; un peu d'éléments de critique des médias pêchés par-ci, par-là ; et aussi un peu de la haine viscérale que j'entretiens pour tous les assassins (néolibéraux) de la gauche en Amérique latine, et partout ailleurs cela dit, qui se feraient un plaisir de privatiser à nouveau ce qui a été nationalisé — pour tous ces « Walter » en puissance, en quelque sorte.
Don't misunderstand.