Gaëlle dessine l'univers

Cette nuit, dans mon lit de fortune, chez mes parents, j'ai une pensée émue et presque gênée pour les trois amis que j'ai abandonnés hier soir avec leur vélo et leur pauvre petite tente dans un champ de blé. Il pleuvra une grande partie de la nuit. Pas du genre "petite bruine ridicule" mais plutôt "grosse pluie orageuse qui dure". Lorsque j'envoie un message à Tom cet après-midi pour lui demander si la nuit n'a pas été trop pluvieuse, il me répond : "Que nenni ! Juste vachement très très humide... Mais on sèche au grand vent". C'est lui tout craché, ça : un sportif tout-terrain, qui a déjà fait (en mécréant) le pèlerinage de Lourdes et les montagnes du Ladakh. Il faudra bien plus qu'un "petit crachin" pour qu'il arrête son "fietstrip"... Les deux autres sont plus ou moins de la même trempe (sans mauvais jeu de mots).

Aujourd'hui, pas grand chose à raconter. Je passe la journée en compagnie de ma fille Gaëlle. Je joue avec elle au jeu de dames : elle s'améliore vite au niveau de la stratégie, du style : "Je t'oblige à me manger un pion à reculons pour que tu ne fasses pas de dame" (elle a apparemment appris ça toute seule). Je lui montre "Google Earth" et "Google Sky". Elle dessine le soleil, Saturne (avec les anneaux et tout et tout...), et répertorie sur une feuille chaque galaxie et chaque étoile de haute magnitude (Bételgeuse, Rigel, Véga...) qu'elle rencontre. Elle joue une grande partie de la journée toute seule à créer des maisons pour ses schtroumpfs.

Sinon, il fait moche, moche, moche dehors. Je m'oblige néanmoins à sortir, en tee-shirt pour me faire croire qu'on est en été (ça ne marche pas). Gaëlle passe son temps dans la pelouse, tenant en main un plateau de jeu de société schtroumpf (encore eux !) que ma maman vient de lui offrir, jouant à chercher le village schtroumpf (elle a vraiment l'air d'y croire, elle est mignonne). Toute la famille prend le café dehors. La pluie tombe par intermittence, le vent souffle en rafale. Et dire que c'est bientôt la nuit des étoiles, merde ! Ma petite-cousine Chelsea et son copain (qui s'appelle Lyric comme l'autre) sont là. Ils ont passé trois jours complets ensemble. Ils sont assez mielleux et s'envoient des "Je t'aime" et des petits cœurs sur Facebook. Des adolescents... Ils s'entendent bien : souvent, ils n'ont pas besoin de se parler pour savoir ce que pense l'autre.

La nuit, retour à mon PC, à mon Orval pour recommencer à écrire (que faire d'autre de toute façon ?).

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