Être ou ne pas être à la ligne

Espaces insécables. — Une horreur sans nom : je me suis rendu compte il y a peu que les textes de ce blog s'affichaient différemment selon l'ordinateur (ou le smartphone) depuis lequel on les consultait. Logique, me dira-t-on : question de mise en page Web, de polices de caractères fluctuantes, etc. Oui, mais voilà : il y a le problème des espaces insécables. Une espace insécable est un caractère typographique particulier que l'on place, entre autres, avant ou après certains signes de ponctuation pour éviter que ces derniers se retrouvent orphelins en fin ou en début de ligne. 

Par exemple, si j'écris un truc comme : « Diantre ! Le chat que j'ai lancé hier n'est pas mort sur le coup... », il convient de faire en sorte que le premier guillemet ne se retrouve pas seul en fin de ligne. Il faut donc que l'espace entre ledit guillemet et le mot qui le suit (Diantre en l'occurrence) soit une espace insécable. Idem pour le point d'exclamation : il ne peut se retrouver seul en début de ligne. Idem enfin pour le guillemet de fermeture : il ne peut se retrouver orphelin... Et c'est la même chose pour les deux-points, points-virgules, points d'interrogation, etc. que compte un article.

En HTML, il existe une représentation particulière permettant au navigateur d'interpréter une espace comme insécable. Il s'agit de «   » (non breaking space) : insérer cette suite de caractères entre deux mots ou ponctuations dans un code HTML les oblige à rester sur la même ligne. 

En conséquence, à chaque fois que je repérais un signe orphelin sur mon blog, j'intégrais manuellement une espace insécable dans le code HTML pour remettre ce petit récalcitrant à sa place. Mais pauvre de moi ! , je ne le faisais que pour ceux que je voyais... Et aujourd'hui donc, je me rends compte que ce blog peut contenir en substance des centaines de caractères orphelins, en début ou en fin de ligne, selon le terminal utilisé pour le lire. Que faire ? Deux solutions : intégrer manuellement, de manière systématique et compulsive, des espaces insécables dans les quatre cents et quelques articles de ce blog ; ou bien trouver un logiciel qui transforme le code automatiquement, en remplaçant certaines espaces en espaces insécables (ça ne doit pas être trop difficile à trouver).

Gaëlle & le jeu des énigmes. — Le soleil revient en ce début d'après-midi et Gaëlle s'en va jouer dehors. Le jeu de ce samedi : chacun à notre tour, nous devons cacher une petite figurine en plastique quelque part dans le jardin. (Est-ce un Pokémon ? — Gaëlle m'a dit à plusieurs reprises le nom de la bestiole, mais je ne l'ai pas retenu.) Celui qui cache la figurine doit donner des indices aux chasseurs, comme par exemple « vert-jaune-bleu » pour indiquer que l'objet est caché pas loin de quelque chose composé de ces trois couleurs.

Je cache la figurine dans la serre de ma maman et donne comme indice, à l'exemple d'un Père Fouras de pacotille : « Où le soleil chauffe le plus, dans un gant, tu me trouveras. » Mais ma mère comprend de travers et pense que l'objet se trouve au Sud de la propriété. Gaëlle la suit dans cette logique et, toute contente de maîtriser un concept (sud-chaud ; nord-froid), elle construira la plupart des autres énigmes sur ce modèle.
 
De l'utilité d'un blog. « À quoi sert ce blog ?  », me suis-je déjà demandé à divers endroit (comme ici). À chaque fois que j'ai donné une réponse personnelle à cette question, je n'en étais nullement satisfait. Et voilà qu'aujourd'hui, je reçois une preuve — et, en y réfléchissant, ce n'est pas la première — que ce blog peut réellement être utile à autrui. 

Voici une des réponses à la question de l'intérêt de ce blog : que quelqu'un, l'ayant lu, en retire quelque chose pour sa propre vie. Proclamer que c'est bien/mal écrit, intéressant/inintéressant a somme toute peu d'effet sur moi. Par contre, me dire que ça aide est un très beau compliment, car cela casse, du moins un tout petit peu, la vanité du projet dans son ensemble.

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