Normalisation

Ce midi, en attendant mon plat de nouilles au bœuf piquant dans le petit snack vietnamien à quelques mètres de mon travail, j'observe et écoute un groupe de quatre étudiantes qui attendent elles aussi leur plat de nouilles ou leur sandwich. Elles suivent des cours de je ne sais quoi à l'école supérieure située à quelques centaines de mètres en face du snack... Quatre étudiantes, quatre sosies... Non pas physiquement, mais en habillement, en coiffure, en maquillage et jusque dans leur façon de s'exprimer... Je me rappelle une vieille remarque de ma collègue Sylvette, qui sort de la même école mais qui, fort heureusement, ne leur ressemble pas : "Dans cet établissement, 90% des étudiants sont des clones : tous les mecs ressemblent à Ken, toutes les nanas à Barbie". J'avais des doutes quant à cette affirmation... jusqu'à aujourd'hui. 

Mais alors, pourquoi les étudiants et étudiantes qui font leur stage à la bibliothèque de mon travail (et qui viennent de la même école) ne sont-ils pas standardisés comme les autres ? Deux éléments de réponse : mon boulot est un repère de fous et n'attire par conséquent que des fous non conformistes ; lesdits étudiants étudient la bibliothéconomie et il faut déjà une bonne dose d'originalité pour choisir de pareilles études !
L'enquête continue... (Ou comment écrire deux paragraphes sans contenu pour combler le vide de cette journée de boulot et de cette bête soirée passée à mon appartement à ne rien faire d'autre qu'écouter de la musique.)

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Autre remarque, plus intéressante : hier, j'ai reçu un message d'une inconnue (que je nommerai Claire dans ce blog – désolé pour la francisation du prénom), qui me disait en substance qu'elle lit mon blog depuis quelques mois maintenant, sans jamais s'être manifestée jusqu'à hier. Je suis intrigué : quel intérêt peut-elle trouver dans ce blog si elle ne me connaît pas un tant soit peu ? Déjà que quand on me connaît, l'intérêt de le lire est fort réduit, alors... hem... quand on ne me connaît pas, hein... (Oh ! Pauvre Hamilton ! Et tu veux qu'on s'apitoie sur ton sort en plus ?) La réponse : elle y retrouve racontés les lieux dans lesquels elle vit (le Parvis de Saint-Gilles ? La Maison du Peuple ? Le Potemkine ?), "mais aussi les amitiés, les rencontres, les passions et les doutes d'un trentenaire".  Claire a décidé de sortir de l'anonymat après avoir lu "La journée dont vous êtes le héros #1". Comme quoi, je n'ai pas écrit tout ça pour des prunes... Comme dirait Léandra : "Voilà ce qui arrive quand on écrit pendant longtemps..."

Une question que je me suis également posée : comment Claire est-elle tombée sur mon blog ? C'est Léandra qui m'a donné la réponse, confirmée par la principale intéressée par la suite : Claire est une copine de Vincent, le gars que Léandra a rencontré sur son site de rencontre fétiche (Adopteblablabla). Claire est tombée sur le blog de Léandra via le blog (très éphémère) de Vincent ; puis sur le mien via le blog (actuellement fermé – pour toujours ?) de Léandra.  Un vrai parcours du combattant.

J'ai beau écrire ce blog en grande partie "pour moi-même" et tout et tout, sans la volonté d'être lu ou de faire "de l'audimat", ce message m'a tout de même fait extrêmement plaisir...

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