Colère

Dodo le matin. Je suis fatigué, j'ai mal partout, je ne sais pas ce que j'ai et ça m'énerve. Enfin bon... Prise de sang début d'après-midi puis préparation d'une petite bouffe pour le soir, à l'occasion de la soirée "jeux" qui se déroulera chez moi, avec (normalement) toute la "dream team" + Jonas. On verra !  

(Petite digression : Léandra m'a dit qu'elle avait une drôle de relation par rapport à ce journal : quand une soirée qui s'est déroulée n'y est pas encore consignée, par flemme ou par faute de temps, c'est un peu comme si cette soirée n'était pas terminée.) 

La soirée de vendredi (qui réunit effectivement le monde prévu) est un peu bizarre au début, parce que j'ai "crisé" : la chose m'arrive de temps en temps. La dernière fois, c'était un dimanche avec Charles-Henri et Fany. Pas à cause de ces deux-là mais à cause de deux autres Français un peu (voire beaucoup) beaufs : l'un qui n'arrêtait pas de critiquer les "gauchistes" (sans se rendre compte que je rentre clairement dans la catégorie) et l'autre parlant de l'anarchisme, mélangeant tout, à tel point qu'aujourd'hui il dit que je suis "trotskyste" (gné, c'est quoi le rapport ?). J'avais presque pris ça pour une attaque ad hominem ; du coup, je me suis cassé avant de m'énerver. 

Lors de cette soirée du 17 juin, je ne me casse pas vu que je suis chez moi, donc je m'énerve, un peu comme mon père (je lui ressemble beaucoup). Ce genre d'énervement, c'est toujours lié chez moi à une sorte de défense des idées de gauche (une forme, sans doute en partie fantasmée et idéaliste, de lutte contre les injustices). Le début de mon énervement est clairement lié à un "mot" de Walter, comme quoi le monde aujourd'hui n'a jamais été aussi solidaire, ou un truc dans le genre... Callys a l'air d'être d'accord avec lui (ce n'est pas la première fois), alors qu'il ne devrait pas l'être. Voilà peut-être ce qui arrive quand tout rejoint tout (post-modernisme ?). En gros, le mysticisme New Age de Callys (qui mélange tout et son contraire) se fond très bien dans le néolibéralisme. Rien d'étonnant. 

Je ne suis donc pas dans mon assiette et je suis vraiment remonté contre plein de trucs. Notamment la question de l'argent, du salaire, des heures sup ("ça sert à quoi d'en faire ?"), du chômage, des gens qui ont plein de fric et des autres qui n'en ont pas. Je me suis souvenu de mes parents qui terminaient leur fin de mois avec un négatif de plus de 1000 euros sur leur seul et unique compte  bancaire (et je me dis : ce n'est rien, ça va encore, en fait). Peut-on se rendre compte de ça : que plein de gens ne possèdent rien d'autre, sur le plan financier, qu'une dette ? Bref. 

Le reste de la soirée se déroule parfaitement. Callys a également parlé de l'actualité de l'Apocalypse de Jean et du nouvel ordre mondial. Que dire face à ce genre d'élucubrations mystiques ? Réponse : rien, on est passé à autre chose. Y croit-il réellement ou pas ? Le pire, c'est que je crois qu'il y croit. Julien Lepers nous a également posé des questions, ralenti par le "Jägermeister" apporté par Matys et Callys. Le compagnon de Léandra, Jonas, que je vois pour la première fois (ou presque) est un type original, intelligent et intéressant. Il a fait la vaisselle avec Emily. Bref, c'était sympa. Le seul problème, c'est qu'ils sont partis vers 5h du matin et que je dois me lever 4 heures plus tard...  Pas grave, pas grave...

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