05_006

Chère E.,

À l'instant où je t'écris cette carte postale, nous venons de quitter Tadoussac à l'aide du traversier. Le gros bus de la compagnie Intercar nous ramène lentement mais sûrement vers les grandes villes du Québec. À chaque fois que je laisse cet endroit derrière moi, j'ai comme un pincement au cœur que je n'arrive à résorber qu'en me jurant d'y retourner un jour prochain. Car vois-tu, Tadoussac est l'un de ces endroits où le temps n'a que très peu de prise, où chaque colline est découpée par un brouillard clair-obscur et où le moindre nuage est dessiné au fusain. (À part ça, je ne t'apprendrai rien en te disant que je rame à chaque instant — non, je ne fais pas de kayak ! — pour tenir mon blog à jour et tenter d'écrire autre chose que les pires banalités... mais le résultat ne me satisfait absolument pas, évidemment.)

Je te souhaite, ô ancienne légionnaire, une bonne journée !
H.

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