Archives mensuelles : juin 2011

Chevalier servant

Je passe la matinée à une réunion dont la question principale est : "faut-il inventorier les périodiques d'un fonds d'archives en les décrivant comme des pièces dans l'arborescence archivistique ou faut-il au contraire les intégrer dans une liste présente dans le contenu d'un dossier (au sens intellectuel du terme) ?". 

L'après-midi, je passe mon temps à comprendre avec mon chef à quoi correspondent ces abréviations sur de vieux registres de pension qui n'intéresseront sans doute jamais personne (du genre : "O.V.", qui veut dire "ouvriers/veuves", ou "R.P." qui veut dire "rentes à payer", bah oui, voyons !). Entre les deux, durant la pause de midi, on parle de sexe. Une bénévole (qui par ailleurs avait apporté un Saint-Nicolas de Bourgueil) nous dit qu'elle a une activité sur un terril ce week-end et que pour y monter, elle devra se faire tirer par quelqu'un (haha !). Du coup, ça dégénère en du grand n'importe quoi. 

Sur le chemin du badminton, le soir, j'ai failli me battre avec un drôle de type alcoolique/clochard/fou : j'attends tranquillement le bus près de la Gare d'Etterbeek et trois dames sont assises sur le banc de l'arrêt de bus. Le gars en question s'amène et veut s'asseoir, il s'assied d'ailleurs presque sur deux des dames. Ces deux-là se retirent du banc, et le gars commence à insulter l'une d'elles, du genre "sale gouine, je pue ou quoi, t'as peur de rester à côté de moi ?". La dame répond qu'il a failli l'écrabouiller. Je trouve la situation très énervante, donc j'interviens en la soutenant (ça m'arrive de temps en temps, sans penser un seul moment aux conséquences possibles). Conséquence : je me retrouve nez à nez avec le gaillard, qui me traite de tous les noms et me propose quatre ou cinq fois de me péter la tronche en faisant aller un de ses bras de manière menaçante. Je n'en avais tellement rien à battre que je n'ai pas bougé d'un seul centimètre. J'ai soutenu son regard pendant deux minutes en lui sortant froidement un "d'accord, j'attends" puis, voyant qu'il ne se passait rien, un "je n'ai pas peur, vous savez" suivi d'un "oui, c'est ça" ironique purement hamiltonien. J'ai vraiment failli me faire péter la gueule, en fait, mais j'étais dans mon droit et je n'ai pas bronché. Quand je lui ai dit "Allez vous asseoir, maintenant, Monsieur", il est reparti s'asseoir, en me traitant de tous les noms. Dans le bus, avant de descendre au Cimetière d'Ixelles, la dame "molestée" verbalement me sort (texto) : "merci d'avoir été mon chevalier servant", puis (toujours texto, par rapport au fait que le clochard l'avait traitée de lesbienne) : "j'ai un enfant mais pas de mari, pourtant je cherche un homme". Tout ce que j'ai réussi à lui dire fut "bonne chance !", au lieu de "moi, j'ai une fille mais pas de compagne, et pourtant etc.", pourtant ça m'est passé par le cerveau. 

Cet événement m'a mis de très bonne humeur. Au badminton, je ne joue pas trop mal. Je fais la paix avec Lewis. Je lui dis ce que je n'aime pas chez lui, il ne change pas d'avis sur la question (moi non plus), mais n'est pas fâché non plus. Mary veut aller manger chez lui un de ces jours avec moi, je ne sais pourquoi. Plus tard, je retrouve Emily au Café de l'Université. Emily n'aime pas son boulot pour le moment, où l'ambiance n'a pas l'air au rendez-vous. On mange bien, on rigole bien, puis on rejoint Andrew chez lui. Léandra est là. On ne voit pas de bobo (ça change de la Maison du Peuple), mais au vu de ce qui recouvre le front d'Andrew, ça ne doit pas être très joli. Il a de beaux livres à nous montrer, notamment un sur le constructivisme russe. Je me dis et lui dit qu'il aimerait sans doute bien Chris Ware. Léandra, quant à elle, est très captivée par une BD qui met en scène un robot, un œuf et une photocopieuse (entre autres). Emily nous ramène gentiment chez nous en voiture.

Calculs à la vésicule biliaire

Lewis me téléphone à 7h20. Je ne réponds pas. Maintenant, l'argument avancé sur ma messagerie vocale est qu'il stresse pour ma santé. Dans le prochaine message, va-t-il me dire qu'il risque de se pendre ? Ce matin, je suis allé passer une échographie de l'abdomen au CHU Saint-Pierre pour mes "problèmes" au ventre. Verdict : des calculs à la vésicule biliaire. Tout ce qu'il faut savoir est expliqué dans ce lien (j'ai exactement les mêmes symptômes et je me rends compte, en lisant cet article, que j'ai déjà fait deux mini-crises de quelques heures sur l'année 2011). "Pas de quoi se faire de bile", comme l'explique cet autre article : anesthésie générale mais opération assez simple qui consiste à faire quelques "trous" dans le ventre pour enlever la vésicule. Si je ne meurs pas dans d'atroces souffrances, ça me fera presque un mois de congé-maladie pour les vacances. Affaire à suivre. 
Drôle de début de journée pour mes amis : Léandra a un problème d'humidité à son plafond (d'appartement) et Andrew a dû passer aux urgences la nuit dernière à cause d'une chute qui lui a apparemment fait très mal.

Les ingénieurs manchots de Star Wars

Pour une raison inconnue, en me levant, je rigole du fait que quelqu'un qui taperait "technique de l'inversion clitoridienne" sur Google pourrait tomber sur mon journal, à cause de mon message d'hier. Je devrais remplir ce blog avec une série de pseudo-techniques sexuelles à deux balles pour augmenter de manière massive sa fréquentation. 

Ce matin, je participe au comité scientifique du Planetaneum à Mons. On parle d'archives. Je croise des "collègues" historiens. J'y croise le père de Marguerite, qui m'apprend qu'elle est enceinte. L'après-midi, de retour à Bruxelles, je "télétravaille". Le soir, pas de badminton (je suffoque sous la lourde chaleur humide). Je retrouve Léandra, Andrew et Emily à la Maison du Peuple, puis on va manger dans un café/restaurant italien de Saint-Gilles (Le "Monticelli") qui paye pas de mine comme ça mais qui propose une petite carte de plats délicieux ! Bref, c'était terrible. 

Léandra retourne chez elle et nous terminons la soirée sur une terrasse de la Place Van Meenen. On parle de Star Wars. Je trouve que R2-D2 est ridicule (pourquoi ne parle-t-il pas normalement ?), C-3PO aussi (pourquoi a-t-il été créé maladroit et limite idiot ?) ; les tétrapodes impériaux ont été dessinés par des ingénieurs manchots (pourquoi sont-ils si instables ? Pourquoi ne sont-ils pas montés sur des chenilles ?). Bref, j'énerve mon monde alors que j'aime assez bien le design des premiers épisodes de cette saga... 

Lewis essaie de m'appeler plusieurs fois. Je le nie. Il devrait comprendre qu'il n'a pas à m'appeler tout le temps comme ça, mais il ne comprend pas. En début de nuit, un orage traverse la ville et j'adore ça. Emily me ramène en voiture, sous des cordes d'eau. Je reste 2 secondes dehors pour regagner la porte de mon immeuble et je suis déjà trempé ! Je reste à la fenêtre de ma salle à manger pendant une demi-heure à regarder le ciel se déchirer (la furie orageuse, c'est un de mes plus grands bonheurs furtifs dans la vie).

Bataille d'égos

Rien de spécial à dire pour le début de la journée (le boulot : il fait très beau dehors, tout le monde est habillé de manière estivale). Retour en train vers Bruxelles avec Flippo. J'arrivée au badminton en retard. Il n'y a que neuf joueurs, dont notamment Mary, Lara, Aurely, Flopov, Toine et un Walter pas en forme qui s'en ira rejoindre Emily au rond-point du Cimetière très rapidement. Je ne joue pas trop mal. 
Durant un verre en terrasse avec Lewis, ça se corse. Le gars me fait vraiment chier, et c'est peu dire, et il va finir par le voir en fin de soirée. Je suis en terrasse avec lui, donc, mais aussi avec Mary et Aurely, mais pas Lara, qui allait voir un film à Flagey. (Digression : Lara m'a posé une question avant de partir : "à une époque, tu étais souvent avec une blonde. Elle ne vient plus au club ?" Non, elle ne vient plus au club ; en tout cas, elle a une bonne mémoire, cette Lara.)
Bref. En terrasse donc. Lewis aime poser des questions, du style : "quel genre de femme verriez-vous pour Hamilton ?" Ce n'est pas son problème, d'abord, et ça m'énerve déjà pas mal. Puis il parle de ses conquêtes, de comment il faut voir les femmes, ce qu'elles veulent, etc.  Blabla habituel. Enfin, il parle de techniques sexuelles, et là, c'est le pompon. Il parle de la technique super-prouvée dite de l'inversion-clitoridienne : "il faut d'abord faire comme ça, puis comme ça, de manière transversale à 42 degrés et demi, vous savez je suis un expert, blablabla, je l'ai fait des milliers de fois, blablabla...". Il pose à mainte reprise sa main sur l'avant-bras ou sur l'épaule d'Aurely, ce gros vicelard libidineux manipulateur et vantard à la con... Et elles ont l'air de boire ses bobards (Mary me sort même un très beau : "tu sais, Hamil, c'est vrai, il faut de la technique pour contenter une femme"). J'ai une tendance à foncer dans le lard quand un truc m'énerve pour le moment. On peut appeler ça de la frustration, ou tout simplement le fait que j'en ai marre d'accumuler des pensées qui ne demandent qu'à sortir. Du coup, je dis (un brin énervé) à Lewis que c'est du grand n'importe quoi ses pseudo-techniques ; que personne, au moment de l'acte, ne pense à positionner sa langue sur l'espace e d'une manière m au temps t, que c'est surtout du feeling, une connaissance assez profonde (c'est le cas de le dire) de la personne... Je dis aussi que tout son petit jeu est simplement de la manipulation, mais personne ne semble comprendre ce que je veux dire par là. Il semble juste contrarié mais je l'emmerde (aaah, ça fait du bien de coucher ça par écrit). 
Mary me dit que je n'ai aucune pitié pour cette pauvre vieille personne. Encore cette question de pitié qui revient au premier plan... Après, Mary et moi retrouvons Emily et Walter en terrasse d'un restaurant. Walter est heureux et parle que de son mémoire qui serait en fait revu à la hausse : 18/20 et non 17/20 (woaw !) et donc de son éventuelle "plus grande distinction". La folie des cotations est apparemment quelque chose de très important dans le monde de la finance et donc chez les gens qui ont fait des études à l'École Solvay. Emily n'a pas trop la forme à cause de son opération de ce samedi, mais ça devrait s'améliorer, dit-elle. 
Face à la confrontation des égos, Emily me paraît la seule humaine de mon entourage. Bref, heureusement qu'elle était là ce soir. Par sa simple présence, elle a réussi à calmer.

Révolution copernicienne

Ce dimanche, je reste dans mon lit jusqu'à une heure avancée de l'après-midi. Puis, je me rends à la Maison du Peuple, tout seul. Puis, je me rends chez Léandra, pour un cas de force majeure. Puis on revient manger à la Maison du Peuple (des pastéis de nata, qu'ils ont oublié de chauffer, pour moi et une lasagne dégueulasse pour elle). Andrew nous a rejoints entretemps. Léandra s'en va vers 21h44. Très chouette discussion avec Andrew en fin de soirée : sur Alain Finkielkraut (ah, voilà, j'ai enfin réussi à le placer dans ce journal, cet énergumène : un peu comme "phylloxéra" ou "prolégomènes"), sur la vie, l'univers et le reste. Andrew reprendrait bien des études de socio/anthropo. Moi, ce serait plus des études de psycho. J'ai en tête l'idée d'une révolution copernicienne. J'y pense, j'en parle. Tout le monde est d'accord avec le concept, mais comment l'appliquer réellement, cette putain de révolution à la con ? Déplacer le centre du monde, ce n'est pas une mince affaire.

Résolution du mystère de la boule de feu

Le matin, je me rends à l'assemblée générale d'une association dont je suis l'un des administrateurs. Les débats sont parfois... microscopiques. Du genre "Faut-il ajouter un point 2bis à l'ordre du jour, afin de mettre en évidence la petite modification virtuelle des statuts ?". 
L'après-midi, je me rends avec Gaëlle et mes parents à la fête de fin d'année du club de judo de Namur. Oui, ma fille fait du judo. Elle débute, forcément : elle est ceinture blanche. Elle doit participer à une démonstration avec plein de judokas de tout niveau et de tout âge. Elle est en tenue (qu'on appelle bien le "judogi", et non pas le "kimono"). À peine sur le dojo, un gamin plus grand (et sans doute un peu plus expérimenté) lui fait une prise et la fait tomber. Elle pleure et ne veut plus participer à la démonstration. Donc, voilà : je n'aurai pas vu ma fille pratiquer un art martial (du moins pas encore). 
Le soir, retour à Bruxelles et soirée d'anniversaire d'Andrew chez Poulain Perspicace, avec sa copine. Outre ces trois-là, présence de Léandra (qui est partie un peu avant minuit), d'Emily, de Walter, de Romain et de deux furtives stagiaires d'Andrew, Zahra et Eve. Je partage un cigare cubain avec Walter, mais c'est assez indigeste et on ne le finit pas. 
Durant la soirée, nous avons eu la chance d'observer une (puis deux, puis trois, puis quatre, etc.) boules de feu dans le ciel ! C'est sans doute ce qu'a vu Callys au début du mois. Au départ, on s'est tous demandé ce que c'était, puis on s'est rendu compte que c'était juste ces petits ballons qui s'envolent quand on les allume. 
La soirée se termine vers 2 heures. Je l'aurais bien terminée avec les trois derniers restants tranquillement, chez moi, autour d'un verre, mais tout compte fait, Emily, Walter et Andrew retournent chez eux à pied. Et je fais de même, dans le sens opposé. Je ne sais pas quoi penser de cette soirée. C'était une chouette soirée, en fait, mais... J'ai eu l'impression (pas nouvelle) de passer pour un gars à côté de la plaque (impression que j'ai eue toute la journée, à cause de la fatigue notamment) et également le sentiment (peut-être pas spécialement fondé) que la copine de Poulain n'était pas très en forme et n'avait pas trop envie de nous voir rester jusqu'à pas d'heure.

Mort de Peter Falk

Peter Falk/Columbo est mort aujourd'hui. C'est un chapitre de mon enfance qui rejoint les oubliettes du temps.
Dîner avec Léandra ce midi. Rien à raconter de particulier. Nous sommes tous les deux un peu déprimés. Pour Léandra, ni le boulot ni le reste ne sont très joyeux en ce moment. 
En soirée, je raconte quatre histoire à ma fille : "Les Trois Petits Cochons", "Hansel et Gretel", "Le Petit Chaperon rouge" et "Le Joueur de flûte de Hamelin". Elles sont glauques, ces histoires. On s'en rend surtout compte en les racontant à un petit enfant. Hansel et Gretel sont abandonnés par leurs parents et risquent de mourir mangés (du moins Hansel) par une sorcière anthropophage. Quant au joueur de flûte, il fait tout de même disparaître 130 enfants pour une sordide histoire d'argent. 
Plus tard, longue discussion via un média social bien connu avec Léandra, qui ne va pas très bien. La discussion n'a pas sa place dans ce journal. Je retiendrai seulement la morale philosophico-mécanique de l'histoire : "Ce n'est pas l'essence que l'on met dans le moteur qui compte, mais le moteur lui-même".

Concert de Tindersticks

Suis tellement paumé ces temps-ci que j'ai oublié l'anniversaire de mon ami FBsr (le 21 juin). Dans le train, la femme qui a toujours un air très sérieux et froid lit L'utilitarisme de John Stuart Mill. Cette fille doit sans doute avoir une discussion intéressante, mais faudrait encore qu'elle me parle, pour que je le sache...

Le soir, je retrouve FBsr à la Gare centrale, à Bruxelles. Nous allons manger au restaurant Hémisphères, qui propose une carte variée de plats du monde. Je prends un taboulé, FBsr le plat du jour (un mélange de différentes saveurs, mais qu'importe). Ils n'ont plus de Calva, du coup je prends un Cognac. Niveau discussion, on échange surtout nos dernières impressions musicales (je lui parle notamment de Timber Timbre et de Battles).

Vers 20 heures, direction les Bozar pour un concert de Tindersticks. Je vois Yeronimus, un collègue de FBsr, que je n'avais jamais vu mais dont je connaissais le prénom avant même les présentations (tout ça grâce à Léandra). Le concert accompagne des extraits de films de Claire Denis. Les scènes sont parfois à la limite du gore (scène de relation sexuelle qui tourne à l'anthropophagie ; meurtre à la machette...). Le concert est excellent (très bon musicien, et ce Stuart Staples, quelle voix inclassable !). On va boire un dernier verre après le concert près de la gare (discussion surréaliste sympa au rendez-vous), puis FBsr retourne vers son village. Et puis, et puis, c'est tout...

Anniversaires

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma maman (57 ans)
et d'Andrew (l'âge de Notre Seigneur sur la Croix, loué soit-il blablabla). Ma maman a
déjà dépassé les 42 ans, Andrew pas encore. 
Ce matin, nous
avons eu droit à une fausse alerte au gaz à Seraing.
J'étais censé être évacué de mon boulot avec tous mes collègues, mais
"ils" ont oublié de nous prévenir (comme d'habitude). Heureusement,
c'était une fausse alerte : juste les usines polluantes qui ont été un
peu plus polluantes que quand elles polluaient moins (gné ?).
Train avec Flippo, Yama et Amely. C'est la dernière semaine de
cette dernière avant qu'elle ne parte pour le Pérou s'occuper de ses
abeilles pour un long moment. Elle ne prendra plus jamais le même
train que nous. Le train, ça permet de rencontrer des gens sympas, quand
même. 

Ce soir, squash avec mon ami Fred Jr... Putain, il s'est
amélioré, le bougre ! Je perds 6 sets contre 3, dont certains très
tendus. Je suis très content de le voir à Bruxelles. Je bois un verre avec lui sur les lieux de sa victoire puis il me
reconduit au Cimetière d'Ixelles et s'en va. Je passe une grosse heure
avec Hamilton II au Corto. Tout va bien pour lui : promotion au boulot,
"compagne parfaite"... On parle de tout, comme d'habitude. Il demande
comment va Léandra, on parle un peu d'elle. Je lui dis qu'il
faudrait qu'il la voit à l'occasion.. On parle un peu
de moi : rien de nouveau (pas de promotion, pas de "compagne
parfaite", pas de compagne du tout même). Ce soir, je n'aurai vu ni Emily, ni Léandra. Je n'aurai pas vu non plus ma maman, ni Andrew
pour leurs anniversaires respectifs, mais ce n'est que partie remise.

Solstice

C'est le solstice d'été et il fait moche dehors. Je travaille dans la poussière le matin et je tousse. Je bouffe un sandwich pas bon à midi (la baguette est industrielle et cuite dans un petit four). Durant le dîner, la discussion tourne autour des années 80 : ma collègue Charlotte et moi-même détestons la plupart des trucs qui ont été réalisés durant ces années : la musique (à l'exception de quelques groupes, comme The Cure ou Echo And The Bunnymen), les coupes de cheveux, les vêtements, etc. Les autres ne sont pas d'accord. On parle aussi de pornographie. Dans ce secteur également, les années 80 ont laissé beaucoup de daubes (quand on pense à la fantastique décennie précédente : les années 70 avec Marylin Jess, tout ça...). 
Ce soir, je n'irai pas voir Taratata à Fête de la Musique, place des Palais à Bruxelles. Je n'aime pas Nagui, je n'aime les chanteurs qui y passent (Stromae, Yannick Noah...), et je n'ai vraiment pas envie de me fondre dans une place noire de monde. Passage au badminton, frites chez Léandra. Marrant : après la discussion sur la pornographie ce midi, on parle de la prostitution (elle a posté une vidéo contre la prostitution sur Facebook). Léandra est farouchement "contre". Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'est d'accord sur rien à ce sujet, elle et moi (ce n'est pas nouveau).