Café, ô divin Café, je ferai de toi le sujet de ma joie et de mon allégresse !

Les filtres. — De bon matin, dans mon bureau. Je m'apprête, comme chaque jour, à préparer le café et... Je me rappelle du problème de vendredi dernier... Oh non ! Je monte rapidement d'un étage et déboule dans le bureau de Rolande, paniqué : « C'est horrible ! Il n'y a plus de filtre à café ! » La situation a quelque chose de très frustrant : malgré le percolateur en état de marche, malgré la présence d'eau claire et de café moulu, il est impossible de faire un bon café pour toute une équipe sans disposer du filtre adéquat. (C'est un peu comme d'avoir préparé méticuleusement sa valise pour un long voyage à l'étranger, en vérifiant trois fois que rien ne manquait, d'arriver devant le premier contrôle aéroportuaire et de se rendre compte tout à coup qu'on a oublié son passeport.) « Et si tu allais chercher à manger pour ce midi dès maintenant et que tu en profitais pour acheter, en plus, un paquet de filtres chez Aldi ? », me propose Rolande. Soulagement. « Mais oui, c'est vrai ! Pourquoi pas après tout ? »

Le hard-discount. — Ce n'était donc pas une légende urbaine : dès potron-minet, une armada de vieux prend d'assaut les commerces alimentaires ! Devant moi, à la caisse, une vieille femme et sa fille (?) occupent tout le tapis avec une montagne d'articles. Derrière moi, un vieux monsieur y a déposé dix-huit ampoules halogènes emballées dans des cartons séparés. Je m'apprête à partir lorsque la caissière demande à ce dernier : « Savez-vous combien il y en a en tout ? » Je me retourne, ouvre la bouche et m'apprête à crier : « Dix-huit ! », mais je me retiens au dernier moment et je m'en vais.

L'abonnement. — Au soir, dans la salle dédiée au trafic intérieur de la gare de Bruxelles-Midi, fidèle à la discussion que je viens d'avoir avec Flippo dans le train de retour vers la capitale, j'explique à l'un des guichetiers :
« J'ai une carte "Réseau" mais une fois sur trois environ, lorsqu'un contrôleur la vérifie, il me dit que l'abonnement n'est pas valide car il voit apparaître sur son appareil de contrôle "Bruxelles-Bruxelles". J'ai déjà failli avoir une amende à cause de cela !
— Oh-oh ?
— Oui, oui... Vous conviendrez que c'est un peu énervant.
(Il prend ma carte électronique et la pose sur son clavier pour la vérifier.)
— Aucun problème pour moi, Monsieur. C'est une carte "Réseau" parfaitement valide.
— Oui, ça, je le savais.
— Si un contrôleur vous donne une amende, ce n'est pas grave : vous venez avec le papier à un guichet et on vous l'annulera ! »
(J'ai presque envie de me retrouver dans la situation pour tester, et aussi pour avoir quelque chose à écrire dans mon journal.)

Le client lésé. — À la Maison du Peuple, le monsieur à la table derrière moi n'est pas content. Il intercepte plusieurs serveurs : « Votre collègue, là, au bar, il m'a volé vingt euros ! », « Vous trouvez ça normal, vous, qu'on me vole vingt euros ? », « Je vais appeler la police si ça continue ! » Les serveurs répondent à chaque fois qu'ils ne sont au courant de rien. Le client passe le reste de sa soirée scotché à son téléphone portable, puis s'en va. Était-ce du bluff ? En tout cas, la police n'est jamais apparue.

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