Chômage technique

Je n'ai pas grand-chose à écrire aujourd'hui, ni sur mon travail, ni sur la soirée que je passe tranquillement en solitaire chez moi. Ce mardi, ma vie est tout sauf passionnante. (Ou plutôt : ma vie n'est jamais passionnante en ce moment mais aujourd'hui, elle l'est encore moins.)

Si ma vie devenait subitement passionnante, ce blog s'arrêterait-il brusquement de déverser sa rivière quotidienne de pessimisme ? À vrai dire, dans l'hypothétique cas où tout irait bien dans ma vie, il se pourrait même que ce blog s'arrête de déverser quoi que ce soit et ferme à jamais ses balises, tant l'inoccupation et l'ennui sont de très puissants moteurs d'écriture. À tous ceux qui trouvent un quelconque plaisir à me lire, s'ils existent : pour votre bonheur personnel, priez je-ne-sais-quelle-entité pour que je m'emmerde jusqu'à la fin de mes jours !

Mais peu importe. Ce mardi, je me retrouve donc par la force des choses dans une sorte de « chômage technique de l'écriture ». Alors je brode un texte avec du vent.
J'ai beau me creuser les méninges, je n'ai vraiment rien à raconter... Seulement quelques pensées disparates que je garde pour mes paragraphes du dimanche (qui constituent un très bon moyen de regrouper en un seul endroit une série de petites choses qui n'ont a priori pas beaucoup de rapport entre elles) et quelques observations foncièrement inintéressantes, comme : bigre, les gens qui nettoient les vitres d'une gare réalisée par Calatrava ne doivent pas avoir le vertige, ou bien : il y a moins de pigeons qu'avant ici ou je me trompe ? Eh bien je me trompe car en voilà trois, justement !
  
Oui, quand j'écris que c'est inintéressant, il faut me croire sur parole.

Ha mais tiens donc, en regardant du côté de mon téléphone portable, j'ai quand même retrouvé le signalement d'un événement : 17h50, gare de Liège-Guillemins, l'orage arrive... L'air est très humide, le ciel s'assombrit, le tonnerre gronde, le vent souffle en rafales sur les quais... Sur le chemin de Leuven, le train traverse une grosse ondée orageuse et l'odeur de la pluie chaude s'engouffre jusque dans le système d'air conditionné.
Quoi ? Et c'est tout ?
Oui, oui, c'est tout pour aujourd'hui ! 
Demain, j'aurai plus de choses à raconter (même qu'il y aura des blagues !).

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