De tous les jeux de type « console » auxquels j'ai joué ces dix dernières années (mais il n'y en a pas eu tellement, tout compte fait), la saga sur Nintendo DS des « Professeur Layton » — du nom de ce héros gentleman, professeur d'archéologie et grand résolveur d'énigmes — est tranquillement en passe de rafler la toute première place. Je m'étais procuré le premier titre de la série (Professeur Layton et l'Étrange Village, 2008 pour la version française) fin décembre et avais directement accroché. De retour de mes vacances mouvementées à Chiny, samedi dernier, j'avais profité d'une petite escale à Namur pour m'acheter le cinquième et (à ce jour) dernier numéro de la série (Professeur Layton et le Masque des miracles, 2012), le premier à tourner sur 3DS.
Mazette, quel jeu prenant ! Avant tout, il s'agit de résoudre des énigmes en tous genres : puzzles, casse-têtes (ce qui ne m'a pas énormément aidé hier avec la bouteille d'Orval, soit dit en passant), problèmes d'arithmétique, suites logiques (du genre « tests de QI » mais en mieux), labyrinthes, perception dans l'espace, etc. À titre d'exemple, on trouvera ci-dessous deux des 150 énigmes qui ponctuent l'aventure. Dans la première, il s'agit de signaler quels quartiers doivent être coloriés en bleu ; et dans la seconde (beaucoup plus horrible qu'elle n'y paraît de prime abord), de reconstituer le caneton à partir de dalles colorées de trois blocs sur trois.
Mais il ne s'agit pas que de simples devinettes : les concepteurs du jeu (la société japonaise LEVEL-5) sont de sacrés perfectionnistes soucieux de chaque détail. Ainsi les énigmes du maître Akira Tago prennent-elles place dans une histoire rocambolesque entre aventure d'Indiana Jones et mystère à la Conan Doyle, avec un soupçon de steampunk. Toute proportion gardée, l'univers rappelle un peu le dessin animé italo-japonais Sherlock Holmes qui a bercé, du moins je suppose, l'enfance de la plupart des actuels trentenaires européens.
Dans ce cinquième numéro, je découvre avec intérêt l'histoire complètement alambiquée — le but n'est semble-t-il pas ici de créer un monde réaliste — de Dorémont, une ville champignon qui s'est développée dans une cuvette en plein milieu du désert, en une dizaine d'années seulement. On retourne également dans la jeunesse du Professeur Layton, alors que celui-ci ne s'intéressait ni aux énigmes ni à l'archéologie, et s'est vu entraîné malgré lui par son richissime ami Randall dans la fouille d'un site archéologique appartenant à une civilisation disparue, les Aslantes. Et aujourd'hui, Hershel Layton, accompagné de Luke Triton et d'Emma Atlava, ses deux fidèles assistants, doit comme d'habitude dénouer les fils de nombreux mystères : comment Dorémont a-t-elle été bâtie si rapidement ? Qui est donc ce Maître du Masque qui sème la panique sur la ville en effectuant des prodiges ? Comment celui-ci réalise-t-il ses impressionnants numéros ? Quel est le secret des Aslantes ? Etc.
Ai-je déjà mentionné que ce jeu me passionnait ? Comment ? Pardon ? « Ça se voit », c'est ça ? Comment ça, je « retombe en enfance » ? Mais pas du tout, pas du tout ! D'ailleurs, ce jeu, je l'ai acheté uniquement pour ma fille Gaëlle... Mais oui, par-fai-te-ment !