La veilleuse aux lapins nocturnes

Je ne travaille pas aujourd’hui, comme c’est souvent le cas en fin de semaine. Le vendredi à mon boulot, nous devons juste prester une matinée et ça m’emmerde royalement de me lever aux aurores, de me taper trois heures de transports en commun (quand tout va bien) pour une seule demi-journée. Je me réveille en fin de matinée et propose à Léandra d’aller manger avec elle, à la Focaccia, la terriblement bonne sandwicherie juste à côté de son (bientôt ancien) boulot. Aujourd’hui, je testerai leur sandwich de la semaine : une ciabatta au rosbeef, avec oignons frits croustillants et sauce tartare.

Léandra a un moral en dents de scie (rien de nouveau). Ce midi, elle est dans le creux de la scie – ou plutôt de la vague. La raison principale : son pote Daniel (celui avec qui elle ne se voyait pas sortir il y a quelques semaines) a une copine. Le raisonnement tordu, forcément de Léandra, dans les très grandes lignes, est le suivant : "Je n’étais pas spécialement intéressée par lui, mais ça m’énerve de savoir qu’il n’est peut-être pas, lui non plus, intéressé par moi". Elle est donc un peu jalouse qu’un mec avec qui elle ne voulait pas sortir sorte avec une autre. Bigre ! À cela, il faut sans doute rajouter le très imminent départ de Zapata pour les Amériques. Sept mois sans le voir, ça va faire beaucoup pour son petit cœur.

Léandra me parle également de sa soirée d’hier avec Vincent et ses amis, et aussi d’une coïncidence amusante : en regardant sur le profil Facebook de ce dernier, elle croit avoir trouvé une photo de lui en compagnie d’Amy, la compagne de Zapata. Après m’avoir envoyé la photo, je confirme qu’il s’agit bien d’Amy. L’enquête suit son cours.

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Je prends le train pour aller chercher Gaëlle à son école à Namur. Rien à signaler sur le trajet : pas de déviation par la campagne flamande prévue aujourd’hui. J’arrive tôt dans la capitale wallonne (hum) et j’attends la sortie des cours, comme souvent, au café "Le Flandre", en face de la gare.

Plus tard, sur le trajet de retour vers la gare de Namur avec ma fille, je décide de me rendre dans un magasin de jouets, pour lui acheter un jeu d’apprentissage des lettres (elle est en plein dedans, depuis la rentrée scolaire) ainsi qu’un cadeau de son choix. Juste pour me faire du mal, je monte à l'étage regarder les beaux plateaux d'échecs et les globes terrestres, dont un, dans le style "rétro/classique", représentant le monde à l'époque moderne  bave à la commissure des lèvres.

Gaëlle lorgne vers une jolie veilleuse, représentant la nuit, avec des lapins et d’autres animaux qui font la fête. C’est un peu cher, mais ma fille possède une excellente mémoire (du moins je pense car je n’ai pas vraiment de comparatifs) et me dit : "Avec Léandra, dans un autre magasin de jouets à Bruxelles, tu m’avais dit que tu m’achèterais une veilleuse plus tard". Totalement exact. C’était à la fin du printemps, je pense... On repart donc vers la capitale (tout court) avec un jeu didactique, la veilleuse et une bague à 3 euros (que Gaëlle perdra trois heures plus tard au grand magasin Match près de chez moi).


La veilleuse est vraiment très jolie, c’est vrai. En l’installant, j’apprends un truc tout con, à savoir qu’elle se met à tourner après un moment seulement, grâce à la chaleur dégagée par la lampe.

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Le soir, ma fille et moi rejoingnons Emily et Walter au Parvis de Saint-Gilles, pour manger un couscous aux Mille et Une Nuits. Gaëlle se lie d’amitié avec une petite fille de la table d'à côté. Elles dansent, courent dans tous les sens, jouent à cache-cache, gênant parfois le passage des serveuses, qui ne disent rien et qui rigolent de la situation.

Walter veut absolument téléphoner à Andrew et Léandra pour savoir s’ils font un "after" après leur théâtre. Après nous avoir déposés à mon appartement, Emily et Walter continueront vers le cimetière d’Ixelles.

De retour chez moi, je lis une bande dessinée du Petit Spirou à ma fille pour l’endormir (tu parles !), puis la laisse jouer toute seule dans sa chambre. J’ai la gorge enrouée, je suis fatigué... Je m’endors en quelques minutes (et je prends du retard dans l’écriture de ce journal, du coup).


Dans le genre "je n'ai rien d'intéressant à raconter", cette journée n'était pas mal, je trouve.
Pour ma journée de demain, c'est Léandra qui prendra la plume ici-même (et inversement). Voilà qui risque de changer un peu la donne.

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