Carbonnades nerveuses

Pas d'inspiration pour écrire cette journée de samedi. Je relis mon texte et je le trouve plat, insipide, inintéressant. Je ne devrais même pas le publier mais le rythme de ce blog et le retard des publications m'empêchent de me comporter de la sorte. De toute façon, si j'avais attendu de ne plus être médiocre pour commencer à écrire, les pages de ce journal seraient à jamais restées blanches.

Mais trêve d'autoflagellation handicapante !
Amy et Zapata arrivent vers 20 heures, avec dans leur sac à dos une série de jeux de société (comment ont-ils fait pour en emporter autant ?) : Les Marins de Catane (plus d'informations ICI) ; Villes et chevaliers () ; Agricola, ainsi que son extension (). Que des jeux allemands : ils sont forts, très forts, ces Allemands... J'ai également proposé à Emily de se joindre à nous trop de temps sans la voir !, mais elle a une forte migraine et préfère rester alitée.

Amy et Zapata reviennent d'Amérique du Sud et ont, je pense, un grand besoin d'être correctement réalimentés. J'ai donc passé mon après-midi à préparer une série de plats contenant un maximum de viande (Zapata n'est plus végétarien pour le moment : profitons-en), de beurre, de graisse, d'alcool et de produits laitiers. Pour accompagner le tout, de la bière trappiste (Chimay, Achel, Rochefort) : ça leur changera, me dis-je, de la mauvaise cervoise qu'ils ont bue là-bas pendant des mois. Les plats : des carbonnades flamandes qui ont mijoté dans une casserole en fonte remplie de Chimay Bleue, de laurier, de thym, de carottes, d'oignons et surtout de pain d'épice tartiné de moutarde de Dijon (la touche finale) ; de la purée "améliorée" avec du vin blanc, de la crème fraîche, des échalotes et du fromage gratiné (entre autres) ; un mesclun aux deux vinaigres, à la moutarde et à l'huile d'olive.

Un problème qui ne m'était jamais arrivé jusqu'alors : la viande des carbonnades, achetée chez Match cet après-midi même, a la dureté du granite. Parcourue de nerfs, elle est très peu tendre. Je m'en rends compte dès qu'elle commence à cuire. C'est un problème sur lequel je n'ai aucune prise : je ne peux donc strictement rien faire si ce n'est prier (oui, mais qui ?) pour que la longue cuisson à feu doux dans la bière et le pain d'épice ait un effet attendrissant. Lors du repas, il s'avère que la viande est mangeable, mais qu'elle n'a jamais été aussi mauvaise, néanmoins. Triste. 

Gaëlle ne mange pas avec nous, comme d'habitude. Elle ne veut pas goûter de pareils plats. Elle préfère se contenter de simples tartines de filet américain. Durant la soirée, elle s'occupera en regardant la quatrième saison des Simpson, en jouant aux LEGO® ou avec les tuiles hexagonales non utilisées des Colons de Catane.

Impossible de jouer aux Marins de Catane car Amy et Zapata n'ont pas les bateaux ! Nous optons donc pour Villes et chevaliers. Malgré le fait que j'ai joué chez Walter dernièrement, il faut que je relise une partie des règles pour les réexpliquer à mes deux amis. J'ai l'impression d'avoir mieux assimilé la stratégie que la dernière fois. Nous jouons deux parties. Je gagne la première et Zapata la seconde. 

C'est qu'ils prennent du temps, ces jeux. Il est déjà presque quatre heures du matin. Avec le changement d'heures, ça fait une heure en plus dans les dents. Cinq heures. Amy et Zapata prendront le taxi (chose rare). À peine sont-ils partis que je me rends compte que j'ai beaucoup trop bu et que je suis incapable de ranger quoi que ce soit. Je laisse tout sur la table en me disant que je ferai le ménage après avoir dormi, bien que je déteste procéder de cette manière. Je fonce m'écrouler dans mon lit et m'endors presque immédiatement.

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