Ce matin, je me rends à la gare de Bruxelles-Midi pour prendre mon train vers chez mes parents, via Charleroi. Je suis attendu chez ces derniers pour le dîner mais y être à midi relève de la chimère pure et simple, à cause des trains supprimés. Raison invoquée à l'interphone du train puis au haut-parleur de la gare : une alerte à la bombe à Charleroi ayant entraîné l'évacuation totale de la gare... C'est au moins la deuxième fois que ce genre d'incident a lieu, en moins de deux mois. Qui donc s'amuse à faire de fausses alertes ? Lu sur le Web : "Sans doute un navetteur mécontent" (mouais). Sur le quai, certains se fâchent : "C'est le deuxième train supprimé aujourd'hui !", "C'est la dernière fois que je voyage avec la SNCB !". Ce qui est énervant dans cette histoire n'est pas tant la suppression du train que les informations laconiques délivrées par les membres du personnel. Ceux-ci répondent à peine aux questions des passagers ou s'énervent à leur tour : "Le train est supprimé, c'est tout ! Tirez votre plan !". Je quitte l'énervement du quai et me rends dans les couloirs de la gare. Je devrai attendre le train de 12h30. Sans ordinateur, sans livre, sans revue, sans rien (fichtre !), cette attente se traduit par quelques actes simples : me rendre à l'Espace Café de la gare, commander café sur café et regarder passer les voyageurs. (J'ai une vie passionnante.)
J'arrive chez mes parents vers 14h. Ne sachant pas à quelle heure j'allais débarquer, ils ont déjà mangé, forcément. Je déguste donc seul le repas de midi (du bœuf à la plancha ainsi qu'une julienne de légumes et pommes de terre – c'est délicieux !). Vu qu'il fait 23° Celsius en cette douce journée de septembre (c'était le moment météo de la journée), tout le monde est dehors. Ma fille est sortie également, mais reste devant l'ordinateur de mon père à construire une maison sur Minecraft (mon dieu !). Maïté vient la rechercher vers 17h, non sans s'être installée dix minutes en buvant un verre d'eau. (J'ai une vie passionnante, bis.)
Pour mon trajet de retour, à la gare de Tamines, c'est rebelote : une demi-heure de retard vers Charleroi. Je décide donc de prendre le train vers Namur (en retard également, mais moins), pour ensuite y reprendre la correspondance vers Bruxelles. Ladite correspondance roule à pleine vitesse jusqu'à Ottignies, puis entame la sempiternelle déviation par Wavre-Leuven, rallongeant fortement le trajet. (Je suis maudit.)
Dans le train, assis à côté de moi, un couple qui mange des sushis. La demoiselle, une asiatique, semble me regarder en rigolant (pourquoi ? Aucune idée). Après avoir mangé ses sushis, le couple tente pendant le reste du trajet un schéma compliqué d'enlacement : une sorte de Kamasutra, mais habillé (c'est plus compliqué, apparemment). Sur le quai de chaque gare, plein de couples qui s'enlacent et s'embrassent. (Au secours ! Je suis dans un tableau de Paul Delvaux !)
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Je suis fatigué de tous ces trajets. J'arrive à Bruxelles fourbu et énervé. Walter me contacte car il veut absolument me rendre mes casseroles, prêtées à l'occasion du souper d'il y a deux semaines. Je contacte Léandra pour savoir où elle se trouve : elle est chez elle avec Andrew. Walter me rejoint au Parvis, suivi de Léandra et Andrew. Il fait délicieusement bon : j'estime la témpérature à 17,4° Celcius, à la grosse louche. Nous buvons 0, 1 ou 2 verres (selon les personnes) puis rentrons chez nous.