Retour de vengeance au pays des nains pervers

Walter est parti de bon matin afin de prendre son train à Bruxelles pour l'Angleterre. L'équipe restante décide d'aller visiter les différents espaces d'exposition de l'abbaye de Stavelot. Ils ont même paraît-il un musée consacré à la Formule 1 (beurk). De mon côté, je suis bien décidé à faire du vélo plutôt que des visites d'expo. Je retourne donc à l'endroit repéré hier pour enfin louer ce putain de vélo. La location n'est pas donnée : 18 euros pour 3 heures. Par ailleurs, le vendeur n'est pas très sympa. Peu importe, me voilà avec mon VTT, prêt à parcourir la région.

Je décide de suivre quelques uns des parcours RAVeL des environs de Stavelot. Je retourne jusqu'à Trois-Ponts, puis Coo (par la route), pour la troisième fois consécutive durant ce court séjour... Je dois être inconsciemment attiré par la présence de l'horrible nain Plop. Vu que je suis aussi passionné par les barrages, je décide de rouler un petit moment le long du bassin inférieur (en forme de "U") de la centrale hydroélectrique de Coo : peu de monde, un joli lac et une vue sur les bâtiments et les pylônes électriques d'Electrabel perdus dans la forêt. Cette centrale est particulière dans le sens où elle fonctionne par pompage-turbinage : l'eau est remontée grâce à des pompes dans les bassins supérieurs durant la nuit, et renvoyée la journée durant les pics de consommation électrique. C'est une forme de batterie géante, en quelque sorte (de très belles photos, assez impressionnantes, se trouvent ICI, sur un forum consacré... à la passion des chantiers). De retour à la cascade de Coo, je mange un croque-monsieur et bois un Orval à la terrasse d'une brasserie située en amont de la cascade, avant de repartir. Je reprend la route dans l'autre sens. De retour à Stavelot, je décide de continuer le RAVeL jusqu'à Malmedy (ou presque). Paysage de champs et de bois assez bucolique. Je passe également par le Tunnel du Monty, un assez long passage sous la colline qui fait un peu peur. De l'eau coule du plafond, ça ressemble un peu à un égout. J'ai parfois l'impression qu'en me retournant, je vais découvrir qu'un clown sadique est en train de me poursuivre. Vers 15h20, de retour à Stavelot, je rends mon vélo et vais boire deux verres d'Orval dans une des brasseries de la ville.

De retour au gîte, je retrouve mes amis qui mangent quelques tartines. Je suis fatigué. Je prends un bain à bulles. C'est Emily et Léandra qui font la cuisine aujourd'hui. Mary doit passer mais se fait attendre. On mange une quiche lorraine puis une tarte provençale (toutes les deux très bonnes). Mary finit par arriver beaucoup plus tard que prévu. Elle est plus jeune que nous et utilise toujours les mêmes expressions (elle met "blindé" à la fin de chacune de ses phrases, du genre "C'est blindé trash" pour dire "C'est très malsain" ou encore "Haaaa, trash !" pour "Ha, flûte, j'étais sur le point d'avoir neuf points mais Léandra fut plus rapide"). Nous passons la soirée à jouer à "Questions pour un champion". Andrew n'a pas envie de jouer : c'est apparemment un jeu qui le stresse, malgré sa culture générale assez étendue, à tel point qu'il préfèrera lire les questions durant plusieurs parties.

Vers 2 heures du matin (?), Mary retourne chez sa maman en voiture. Va-t-on aller se coucher ? Emily, oui, mais Léandra, Andrew et moi, non : nous avons une discussion qui tourne presque à la "psychanalyse pour les nuls" (Léandra nous sortira d'ailleurs vers la fin de la discussion qu'Andrew et moi devrions aller voir un psy, que ça nous ferait sans doute du bien ; je me dis qu'elle a raison, pour moi en tout cas). La discussion tourne autour de plein de sujets qui nous semblent importants (je suis parfois au bord des larmes et je me rendrai compte le lendemain que ça s'est même vu). Marrant : lors de cette discussion, Léandra et moi n'avons pas la même vision des choses, notamment à propos d'un certain "devoir d'ingérence" que l'on devrait avoir ou pas dans la vie sentimentale de ses amis.

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