Reprise du travail : fragments

                              "Tiens qui voilà ! Toujours en vie ?" (Wynka)
                                  Ben faut croire, vu que je suis là...

             "Tu sais, sans toi, Aurèle ne rigolait plus du tout. Rolande 
               a essayé quelques blagues, mais ça ne fonctionnait
              pas aussi bien..." (Sylvette)

                            "Alors, ça va ? Rétabli ?" (Lodewijk)

     "Camarade Hamilton ! Alors, tu
       as pu à nouveau tester l'Orval ?" (Rolande) 
        Ouais, il n'y a au-cu-ne différence, en fait !
                                                              "Salut !" (Aurèle)
                                                                 Salut !

              "Sans toi, en deux semaines, ça a moins rigolé." (Christiane) 
                  Ha ben oui, que voulez-vous, ma bonne dame ? 
          "C'était comment, cette opération ?" (Charlotte, par téléphone)
         Ben en fait, ils font un trou dans le nombril, 
           et ils plantent une caméra dedans, si j'ai bien pigé...
* * *
Je suis fatigué. Ce soir, je n'ai pas envie d'être dérangé. Je reste chez moi, tranquillement, avec une bière et des vinyles. Mais ne pas être dérangé en soirée est un exercice périlleux. Lewis essaie de me téléphoner, comme d'habitude. Je ne lui réponds pas, comme d'habitude. Il me laisse un message vocal, comme d'habitude. Je l'imagine dans son petit appartement : "Hamilton ne me répond pas. Peut-être est-il à l'agonie ?". Non, il n'a juste pas envie de décrocher et d'entendre une phrase-bateau du genre "Tu n'es pas seul, mon grand, tu sais...".

Plus tard, coup de fil de Vinge. Je ne réponds pas. Re-coup de fil de Vinge. Je mange ; je ne réponds pas. Vinge me contacte donc sur Facebook. J'avais déjà du mal avec Wittgenstein, mais avec Vinge, c'est encore plus compliqué. Je ne pige que des bribes de conversation. Exemples : "J'attends la signature de Didier pour le boulot" ; "Au pire, je bosse en janvier. On va faire Zébulon dans mon appart. Tournicoton ! Sans clope, sans canette..." ; "Sinon, j'ai vu Tintin. Pas terrible... Un peu Indiana Jones, avec des bouts de Gollum"... Il propose de me téléphoner mais j'élude : "Tu peux me téléphoner demain s'il te plaît ? Je suis fatigué, je bois une bière devant South Park et je vais bientôt aller dormir...". C'est la stricte vérité.

Je vais en effet me coucher très tôt (23h). Je n'ai rien écrit aujourd'hui. Il faudra que je me rattrape demain (et demain, c'est aujourd'hui : paradoxe).

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