Et alors quoi ?

Annonce. — De nouvelles devinettes visuelles apparaîtront sur le Devinoscope du samedi 1er au mardi 25 décembre 2012 à raison d'une devinette à 12h30 et d'une autre à 20 heures. Plus d'information ICI et . Évidemment, étant donné que je suis à nouveau en retard dans « la rédaction », la présente annonce n'aura d'intérêt que pour les éventuels lecteurs qui ne me connaissent que via ce journal, et encore !
Veille. — Cette discussion avec Mary sur l'horoscope (!), l'amitié, l'amour, etc. s'est prolongée beaucoup trop loin dans la nuit, même pour un monstre comme moi. Par ailleurs, cette idée de prendre un bain bouillant à presque trois heures du matin en compagnie de Zarathoustra (non, ce n'est pas le nom de mon canard de bain*), lumineuse dans l'instant, s'est avérée désastreuse trois heures plus tard lorsque le réveil a sonné. C'est bien là tout le problème : lorsque je veille dans le silence nocturne, j'oppose à toute forme de conséquence (« Si tu ne vas pas dormir maintenant, alors tu seras fatigué demain ») un « ici et maintenant » bien plus confortable.
Îlot. — C'est durant la nuit que je déterre le plus de vérités sur moi-même. Exemple avec cette banalité, que je me suis tout de même empressé de noter dès qu'elle a surgi de je ne sais où : mes sept années de relation amoureuse avec Maïté n'ont été que l'exception qui confirme la règle ; l'arbre qui cache la forêt ; un îlot de couple dans un océan de solitude. Car c'est pure folie que de vouloir construire quelque chose avec moi, non pas parce que je ne veux pas construire, mais bien parce que je désire un édifice tellement différent et dont les plans n'ont jamais été établis auparavant ! L'amour rend aveugle et je suppose qu'elle a été assez aveugle pour me suivre, oui, mais pour me suivre où ?... Évidemment, je ne propose aucun chemin, je n'en ai jamais proposé et je n'en proposerai jamais. L'idée même d'en proposer un me répugne. Et alors quoi ? Et alors rien du tout !

Solitude heureuse. — Tout (ou presque) dans cette putain de société de merde présente la solitude comme une imperfection, voire une tare, alors qu'elle peut être — tadam ! — merveille et création ! J'imagine — ou plutôt je sais que d'aucuns la considèrent comme pesante, cette solitude ! Et pourtant ! Combien de fois m'a-t-elle dégagé de ce bourbier dans lequel je stagnais ?  

Dans le divan. — Lorsque Mary revient de ses cours, je suis couché confortablement dans le petit divan rouge (pourtant inconfortable) qui décore notre « salon ». J'ai passé ma soirée devant mais-tu-vas-nous-en-parler-jusqu'à-la-fin-des-temps-c'est-pas-possible-zut la nouvelle traduction d'Ainsi parlait Zarathoustra (par Hans Hildenbrand) et les deux premiers tomes de commentaires (par Pierre Héber-Suffrin). Je passe du poème aux commentaires et je trouve ces derniers très éclairants : voilà quelqu'un qui n'apporte pas une thèse mais qui tente d'expliquer, voire de simplement paraphraser, cette œuvre en apparence chaotique... —  C'est une soirée curieuse : je reste dans mon divan avec Zarathoustra ; je suis très fatigué mais je refuse d'aller dans ma chambre ; Mary me parle de temps à autre, je lui réponds de temps à autre ; lecture et réalité se mélangent...

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* Note pour plus tard (mais pas pour moi) : ce nom serait parfait pour un chat.

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