Course contre la montre

Un dimanche fatigant à courir dans tous les sens...

Je me lève assez tôt car ce midi, je vais manger avec le vieux Lewis à "La Piazza" (ou "chez Vincenzo" comme il l'appelle), son restaurant italien préféré, à Jette, pas loin de l'Atomium. Quand Lewis arrive, il fait la bise à Vincenzo et salue son épouse d'un grand geste affectueux. Mais Lewis n'est pas en forme du tout : sous le coup d'une crise d'angoisse, il a bu hier soir à lui tout seul sept verres d'Orval et au moins une bouteille de vin rouge, enfermé dans son appartement. Lewis déprime car son fils va partir un mois en Indonésie. S'il n'a pas de contact journalier avec lui, Lewis fait de la dépression nerveuse. Lewis souffre sans doute aussi d'abandonnisme. J'ai du mal à comprendre son comportement. Moi qui ne ressens à presque aucun moment le besoin de parler à qui que ce soit (y compris à mes parents), sa façon de fonctionner me semble totalement dénuée de toute logique. Il m'explique : "si je n'ai pas de contacts avec mon fils durant la journée, j'ai l'impression qu'il ne m'aime pas. Il me faut donc constamment une preuve que je compte beaucoup pour lui". J'imagine l'horreur si j'étais à la place du fils en question (heureusement, je ne suis pas à sa place, même si Lewis fait sans doute un petit transfert de paternité sur moi).

L'après-midi, je repars en triple vitesse chez mes parents pour récupérer des vêtements. J'arrive en train à la gare de Tamines, dis bonjour à ma maman, récupère ma valise dans le coffre de sa voiture et repars 10 minutes plus tard dans l'autre sens. Je passe ma vie dans les trains, mais ça ne me dérange pas, en fait.

Le soir, je rejoins Emily, Andrew et Walter à la Maison du Peuple de Saint-Gilles. Léandra vient de partir rejoindre Jonas, je l'ai ratée de peu. Pas question de la faire tard. Je suis fatigué et, en outre, le lendemain, nous partons en vacances.

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