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Suppressions de trains, meurtres de chats & soucoupes volantes

Rien à raconter aujourd'hui, alors je recycle de vieux journaux...

Ce lundi après-midi, il m'est demandé de dépouiller des quotidiens vieux de trente à cinquante ans environ, afin d'y trouver d'éventuelles manchettes qui serviraient d'illustrations pour un livre en phase finale de rédaction. Je ne trouve strictement rien en ce sens. Par contre, je découvre quelques articles dignes d'intérêt, soit parce qu'ils sont comiques voire surréalistes, soit parce qu'ils mettent en avant une certaine permanence des structures quant aux messages que diffusent les médias. (Un jour, il faudra absolument que je retrouve cet article des années 1930 dont le titre est : "La Wallonie peut-elle encore vivre avec la Flandre ?")


Un exemple de permanence des structures : le discours médiatique sur la SNCB. Rien ne change. J'en veux pour preuve cet article du journal Combat datant du 25 janvier 1962, dont voici un extrait :  

Vers de nouvelles suppressions de lignes wallonnes

Plusieurs quotidiens se sont fait l'écho, ces jours derniers, d'une nouvelle frustration, dont la Wallonie serait victime. La S.N.C.B. serait, en effet, sur le point de supprimer une tranche supplémentaire de 400 km de lignes ouvertes au trafic voyageurs.
(...)
Personne ne s'y trompe. La suppression du trafic voyageurs sur une ligne conduira immanquablement à la suppression totale du trafic sur cette ligne. Il s'agit donc d'une mesure en deux temps que la S.N.C.B. s'évertue à appliquer avec une diligence mais aussi une inconséquence exceptionnelle. Toute cette politique est justifiée par la volonté de réaliser de substantielles économies sur l'exploitation générale du réseau.
(...)
A priori, l'utilisation du bus paraît moins coûteuse mais on ne tient aucun compte de l'infrastructure routière et des frais inhérents à son entretien. À côté de certains avantages indéniables, l'autobus présente de graves inconvénients en regard de l'exploitation ferroviaire, notamment du point de vue du confort des usagers, de la régularité des services, de l'encombrement et des vicissitudes des routes.
(...)
Les Wallons ne se laisseront plus prendre à ce monstrueux jeu de dupes.
Autre exemple (comique), la chronique que tenait un certain Théocrite à la deuxième page du journal La Wallonie à la fin des années 1970 (à vérifier) et au début des années 1980. Elle traitait notamment de légendes, de mythologie et de sorcellerie. Ci-dessous un article datant du 1er août 1980, avec lequel je suis d'accord au moins sur un argument, celui selon lequel il faut tuer les chats :


Toujours dans La Wallonie, quelques jours plus tard (je n'ai plus la date exacte — qu'une honte éternelle s'abatte sur ma personne !), un article (mal écrit) sur la non-venue d'extraterrestres à un rendez-vous cosmique... Je cite :
Trop de monde...
Les extra-terrestres ne sont pas venus !

Plus de 2.000 amateurs d'objets volants non identifiés (OVNI) ont vainement attendu toute la journée de vendredi la venue d'extra-terrestres à Cergy-Pontoise (banlieue parisienne).

L'arrivée de ces êtres d'ailleurs avait été annoncée par un jeune Français, Frank Fontaine, qui avait affirmé en novembre dernier avoir été enlevé par un OVNI et qui avait écrit un livre sur les huit jours qu'il aurait passés avec eux.

Vers 21 heures, plus de 2.000 personnes étaient au rendez-vous. Les mieux équipés — munis de caméras, d'appareils photos et de jumelles — observaient le ciel, les plus mystiques se tenaient la main « pour concentrer l'énergie » et formaient une immense ronde dans un champ... que deux avions de ligne parfaitement ordinaires ont survolé à deux reprises.

« Il y a trop de monde », confiait un « spécialiste », ajoutant : « Ils ne viendront pas ». Et pourtant à minuit, plus de mille personnes étaient encore sur place et certaines d'entre elles se sont installées pour la nuit dans l'espoir d'un décalage horaire.

L'espoir ayant finalement été déçu, il faudra, selon Frank Fontaine, attendre le 15 août 1983 pour un nouveau « contact ».

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