« Where's the emergency? » — Oui, je suis pour l'instant, à n'en pas douter, dans une phase « jeux vidéo », mais tout de même ! Tout de même, était-ce une bonne idée d'acheter StarCraft II ? Je m'étais arrêté au premier du nom, il y a de cela... — ha ! — ... tellement longtemps (du temps où l'on jouait encore en LAN dans les cybercafés)... Déjà à l'époque, gérant assez mal la décision en urgence et ayant besoin de beaucoup de calme pour réfléchir, je n'étais vraiment pas doué pour ce genre de jeu de stratégie en temps réel (STR) mettant les nerfs à rude épreuve. Et voilà que je retente pourtant le coup avec le second volet de la série ! — StarCraft II est l'un de ces jeux extrêmement bien balancés qui semblent très simples en apparence (construire une base, gérer au mieux les ressources [macrogestion] ; produire des armées et les amener au combat [microgestion]) mais qui s'avèrent particulièrement compliqués quand il s'agit d'y jouer contre autre chose que de simples et bêtes I.A., autrement dit contre d'autres êtres humains. Le jeu possède en effet, à l'instar d'une véritable discipline sportive, ses championnats et son armée de professionnels de haut niveau, ceux qui s'entraînent de nombreuses heures par jour depuis des années et pour qui la victoire est presque une affaire de microsecondes (voir la vidéo ci-dessous). La (très jolie) campagne contre l'ordinateur est donc une sinécure en comparaison de l'enfer de certaines confrontations sur Internet, où je ne me risquerai d'ailleurs certainement pas pour le moment avant d'avoir « bien » repris en main au moins l'une des factions. — Car la géniale particularité de StarCraft est de proposer trois factions, trois « races » ennemies qui ne sont pas de simples copier-coller des autres clans : les Terrans, ceux dont les unités ressemblent le plus à ce qu'une humanité future pourrait produire si elle suivait l'exemple des États-Unis en matière d'armement (en gros : des marines et des chars high-tech) ; les Zergs, aliens visqueux et grouillants dont les bâtiments et les unités sont organiques ; et enfin les Protoss, stéréotypes de la race extraterrestre humanoïde aux pouvoirs psychiques... — Je prends un sacré plaisir à (re)jouer mais bon sang que je suis nul ! C'est affligeant !
Des joueurs professionnels de StarCraft et Warcraft III expliquent
(et surtout montrent) ce que sont les APM (Actions per minute) :
la rapidité de leurs doigts rappelle cette cette fameuse scène
dans le célèbre film d'animation japonais Ghost in the Shell.
(Je quitte mon boulot et je m'entraîne pendant dix ans ?)