Désenchaîné

Gaëlle passe le week-end de la Pentecôte chez sa maman ; Mary s'en est allée à Barcelone, pour une semaine, afin d'assister avec des amis au grand festival musical alternatif Primavera Sound ; Léandra, elle aussi, est partie en vacances aujourd'hui (sur l'île d'Oléron), laissant à Andrew le soin de s'occuper de Quid, l'adorable chaton aux coussinets moelleux et à la petite langue râpeuse. Quant à moi, je n'ai rien de prévu... Strictement rien : je peux faire ce que je veux, comme je veux, où je veux, et ce pendant trois jours, seul dans mon appartement en compagnie de mes amies les pyrales au « petit vol mal assuré » (l'expression n'est pas de moi). — Las ! Sans aucune structure (travail, soirées entre amis, entourage familial, gouvernement dictatorial, présence d'une femme dans ma vie, abduction par des Zéta-réticuliens...*) pour me dicter un tant soit peu ma conduite, je suis une véritable larve et il me faut donc quatre fois plus de temps pour tout faire : pour me lever, pour prendre un bain, pour écrire, pour avoir l'idée de m'habiller dans l'éventualité de sortir et de faire quelques provisions de nourriture... — Ces journées durant lesquelles je n'ai rien à faire (et, par conséquent, je peux tout faire) pourraient devenir un véritable enchantement, mais ce n'est pas comme cela que je fonctionne : pour que je sois libre, il faut que je sois un minimum enchaîné. (Voilà un véritable paradoxe !)

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* Classement par ordre de vraisemblance.

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