"Tamala 2010", un dessin animé pour enfants

Ce matin, ma fille Gaëlle (5 ans, 9 mois et 13 jours au compteur) regarde pour la dixième fois au moins le dessin animé japonais Tamala 2010: A Punk Cat in Space, réalisé par une toute petite équipe du nom de t.o.L. Elle adore ce film avant-gardiste pour adultes, mélange entre Hello Kitty et un trip sous acide. Elle regarde tout ça avec des yeux d'enfant et a l'air de comprendre mieux l'histoire que moi (personnellement, je n'ai jamais rien pigé à ce machin). Elle dit que si elle continue à regarder Tamala, elle pourra parler japonais et comprendre ce qu'ils disent : au vu de la vulgarité des propos, j'espère que ma fille a tort. À un moment, Kentauros, un berger allemand sadique, mange l'héroïne dans un arbre, ne laissant que le os ; plus tard, un professeur mort-vivant gorgé d'eau erre dans la ville. Ça n'a pas l'air de déranger ma fille, qui me dit : "La petite chatte a été mangée par le méchant chien" ou : "Il est mal en point, le monsieur". Si, à vingt ans, elle a recours à une psychanalyse, je saurai pourquoi.

L'après-midi avait bien commencé, mais la pluie ruine tout. Gaëlle veut à nouveau regarder Tamala 2010 (arggggh !). De mon côté, de retour dans le salon, j'écris, j'écris, d'abord pour mon nouveau blog "Le rayon H" : je peaufine la présentation... Léandra n'aime pas qu'on dise que ses jeux de mots sont pourris, alors je remplace "pourri" par "capilotracté". Je termine et met en ligne un article sur Cordwainer Smith, que j'antidate parce que ça m'énerve de voir un article biographique après une analyse de nouvelle (mais qu'est-ce qu'on s'en fout ?). Je retombe dans mes travers : je voulais créer un blog plus simple aux articles plus courts, et il faut de nouveau que je rallonge la sauce et que je mette des références, notamment à une analyse de Jacques Goimard. Après ça, qu'on aille encore me dire qu'on n'apprend rien à l'université. C'est faux : on apprend à devenir un compulsif de la référence, un adepte de la note de bas de page. Si je n'appuie pas mon travail sur un travail précédent, je me sens nu. Bonjour l'originalité ! Cela dit, je regarde ce blog et j'en suis satisfait. Si je me tiens à un article par semaine avec la même application, dans deux ans, ça pourrait devenir une petite référence sur le Web.

Et pendant ce temps, Léandra, apparemment vautrée sur son lit, l'ordinateur "sur les genoux", une "boîte de Crispy maïs à portée de main", tente de rattraper son retard sur son journal, tssss... Allez, Léandra, encore un effort ! 

Plus tard dans la soirée, je travaille sur mon blog dédié à la musique (copie ou presque de la sélection musicale du Blog du Noctambule). C'est décidé, ce sera beaucoup plus
simple que mes autres blogs : une ou deux chansons, avec une explication, un avis, mais pas
de références, oh que non ! Le rythme journalier (ou presque) prévu
pour ce blog ne me le permettra pas de toute façon ! Sinon, en remettant en ligne des chansons que j'adore, je suis pris d'un élan nostalgique, entre l'explosion de joie et le spleen... Une très curieuse sensation... Je pense néanmoins que l'effet sur mon humeur est globalement positif.

"Est-ce un ara rouge ? Non, cet ara est... vert !"... Après Tamala 2010, je me coltine à la télévision Go Diego !, le cousin de Dora l'Exploratrice. En fait, je ne sais pas du tout pourquoi, car ma fille vient de partir dormir...

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