Nickelodeon, piège à...

Pour que vous compreniez un tant soit peu mon désespoir et ma peine, il faudrait tout d'abord que vous preniez le temps de visionner quelques unes des abominations que les programmateurs passent à longueur de journée sur la chaîne Nickelodeon, que ma fille adore... 

Commençons par la plus horrible de toutes : le clip d'une certaine Victoria Justice intitulé "Freak the Freak Out", qui apparaît à chaque fois qu'il y a un espace disponible entre deux séries. Victoria se plaint qu'on ne l'écoute pas ("I scream your name but you never listen!") : bigre, je comprends pourquoi ! Tout dans ce clip, musicalement comme esthétiquement, pue tellement la grosse daube formatée, que ça ne vaut même pas la peine d'en faire la critique...



Ensuite, il y a les dessins animés de Butch Hartman, créateur d'animations "à la chaîne" — un fordiste de la série animée, en quelque sorte —, telles que Danny Fantôme (Danny Phantom), Mes parrains sont magiques (The Fairly OddParents) ou encore T.U.F.F. Puppy... Comment peut-on diffuser de tels bêtises mal ficelées, mal scénarisées, mal dessinées, mal animées et si peu originales ? Et aussi : comment ces séries peuvent-elles avoir tant de succès ? Tout cela me dépasse... 

La plupart des personnages se ressemblent, tant dans leurs expressions corporelles que dans leurs manières de s'exprimer et de penser... En trois mots : ils sont interchangeables. Et il ne se passe pas trente secondes sans que l'un d'eux s'excite comme un fou furieux, en faisant au passage de nombreuses mimiques exaspérantes et d'horribles contorsions disproportionnées. La plupart des protagonistes ressemblent donc soit à des psychopathes, soit à des débiles mentaux, voire aux deux à la fois...


Cerise sur le gâteau : cet après-midi, Gaëlle regarde Tintin de Spielberg à la télévision. La première fois que je l'ai vu ("je m'suis jetée sur lui dans la rue" ?), c'était au cinéma et j'en ai gardé un très mauvais souvenir. Aujourd'hui, c'est encore pire : non seulement je trouve l'intrigue toujours aussi mauvaise — à la lisière du comique tellement elle est nulle — mais en plus, je me rends compte d'autres détails navrants, comme certains mouvements de personnages qui sont totalement ratés car artificiels — ha, cette sensation récurrente d'être dans un jeu Playstation® ! — ou des phrases qui tombent à plat, comme la fameuse réplique de Haddock : "Il y a quelque chose que vous devez savoir à propos des échecs, Tintin : il ne faut jamais se laisser abattre." Amis des phrases bateau, bonsoir ! 
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Gaëlle ne passe pas toute sa journée sur Nickelodeon, oh que non ! Elle joue également avec ses jouets. Ainsi, pendant une petite demi-heure, elle imagine que la Schtroumpfette est une experte mécanicienne qui répare les outils des autres Schtroumpfs. Gaëlle place une figurine de la Schtroumpfette dans une sorte d'atelier de réparation miniature qui fait partie de ses jouets. Ensuite, elle aligne les figurines des autres Schtroumpfs en file indienne devant ledit atelier. Gaëlle dit alors à plusieurs reprises : "Elle est très douée, la Schtroumpfette, elle fait ça très bien, donc elle a beaucoup de clients !" (Ne pas pouffer de rire, ne pas pouffer de rire, ne pas pouffer de rire...)

Gaëlle veut aussi nous faire jouer, ma maman et moi, à un jeu de société de son invention, aux règles plus que floues. Elle a créé des cartes pour l'occasion, ainsi qu'une feuille de règles générales. Sur certaines cartes sont disposés des chiffres, qui correspondent au nombre de pas que l'on peut faire par tour ; sur d'autres, un transport en commun (un train par exemple...). Le but du jeu est de... Euh... Je ne sais pas vraiment... Se promener ? Faire quatre fois le tour d'un circuit ? Échapper au méchant ? Les règles changent au gré de son imagination...

"Simple comme bonjour", l'ancêtre du jeu auquel
Gaëlle veut absolument nous faire jouer.

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