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Métaphores maritimes à deux francs cinquante

Devinoscope. — Parce que ce blog n'est pas seulement un journal « intello élitiste neuneu » et parce je sais que quelques uns de mes lecteurs attendent une suite aux devinettes visuelles, j'ai décidé de relancer le Devinoscope, et ce à partir du mois de décembre, pour un temps limité. Ce sera mon calendrier de l'Avent, mon cadeau de Noël, mes trois bises de fin d'année ! — Et normalement aussi ceux de Léandra, dont le cerveau tordu de romaniste manie les mots avec la rapidité de l'aigle fondant sur sa proie !

Ciel bleu. — L'équipage a quitté le navire au zénith, dès le retour du joli ciel bleu que nous n'avions plus une seule fois observé depuis ces quatre longues semaines passées parmi les vagues tumultueuses du travail acharné. Tout est fini aujourd'hui et les matelots se sont séparés ; ils ont abandonné leur poste ; ils sont retournés sur leur île pour retrouver ces fleuves d'eau fraîche qui se jettent dans la petite mer par trop tranquille de la fin de semaine. Sur l'arche abandonnée, seul reste Hamilton le cartographe, espérant de tout son cœur recevoir les dernières nouvelles du port. Face au travail accompli, il se sent vide de tout sentiment : ni triste, ni joyeux ; vide, tout simplement ! Attendant le message qui lui permettra, à l'instar de ses compagnons de voile, de prendre le canot du retour à la maison, il range sa cabine et jette les dizaines d'esquisses, désormais superflues, qui jonchent son bureau. — Les semaines à venir seront sans doute une période d'espérance contenue durant laquelle, souvent, le cartographe se transformera en vigie.

Du bon et du mauvais italique. — J'ai déjà écrit précédemment tout le bien que je pensais de la police de caractères ITC Legacy® Sans, héritage lointain du graveur français Nicolas Jenson qui l'utilisa dès 1470 pour son édition de la Préparation évangélique d'Eusèbe de Césarée. Par contre, je n'avais pas encore mentionné ici la froide élégance de son italique.  — Dans toute police de caractères digne de ce nom, la fonte italique n'est absolument pas la simple transposition oblique de la fonte romaine. Dans l'exemple qui suit, reprenant un extrait de Pantagruel de Rabelais (qui se prêtait particulièrement bien à l'exercice), la différence est frappante : l'écriture italique diminue l'espace occupé (car, inventée à une époque où le papier était cher, c'était son objectif premier) et les caractères y sont métamorphosés : « e », « f », « y » et surtout « a »... Cerise sur le gâteau : la modification de l'esperluette ! — Et c'est seulement maintenant que je me rends compte à quel point la fonte italique de la police de caractères que j'utilise sur ce blog (Verdana) est d'une pauvreté affligeante ! L'année prochaine, c'est décidé, j'en trouverai une autre.

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