1. « Tout vient à point à qui sait attendre » pourrait être la devise d'Hercule Poirot. Car il arrive souvent que le grand détective belge réponde à son fidèle ami le capitaine Hastings : « Que voulez-vous diantre que nous fassions sinon attendre un autre meurtre ? »
Poirot se sert de la psy-cho-lo-gie. Il n'est pas dans l'action. Il ne note jamais rien. Il observe la scène et fait fonctionner ses « petites cellules grises » (une de ses expressions favorites). En outre, il n'a aucune modestie : il sait qu'il est génial et il l'affirme haut et fort. — J'adore ce personnage.
Poirot, c'est l'économie de mouvements faite homme.
(Il est néanmoins beaucoup moins bon à ce jeu que Marlo Stanfield.)
N'empêche : malgré les grandes qualités de son personnage fétiche, les intrigues d'Agatha Christie sont parfois tellement tirées par les cheveux que ça ne ressemble plus à grand-chose. Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de poissonnier et d'huîtres empoisonnées cachées dans un parterre de fleurs ? (Comment poussent donc vos fleurs ?)
2. « (...) "Je ne crois pas en Dieu", dit le capitaine. "Je suis incapable de croire en quelque créateur que ce soit d'une espèce aussi minable et répugnante que celle à laquelle vous appartenez. Et maintenant, magnez-vous le train d'ici avant que je vous inculpe pour incitation à l'émeute. »
(John Brunner, Tous à Zanzibar, 1968, « Continuité 10 ».)
« (...) "Mais tu es toujours spécialiste, non ? Tu sais très bien que c'est grâce à la mort des Confédérés, grâce aux victimes de la Longue Marche, aux pilotes héroïques de la Bataille d'Angleterre, ou aux kamikazes suicidaires que tu peux aujourd'hui vivre cette vie merveilleuse, faite de plaisir, de gros salaires, d'amour, de joie et de passion.
En fait, je parierais qu'elle est plutôt faite d'anxiété, de problèmes, de difficultés économiques, de disputes et de déceptions, mais tu y es tellement attaché que je ne parviendrai pas à te faire lâcher prise.
On s'habitue incroyablement vite à l'amour et à la joie : une seule expérience et nous voilà intoxiqués. Mais je ne doute pas un seul instant que tu sauras éviter une drogue aussi puissante."
En fait, je parierais qu'elle est plutôt faite d'anxiété, de problèmes, de difficultés économiques, de disputes et de déceptions, mais tu y es tellement attaché que je ne parviendrai pas à te faire lâcher prise.
On s'habitue incroyablement vite à l'amour et à la joie : une seule expérience et nous voilà intoxiqués. Mais je ne doute pas un seul instant que tu sauras éviter une drogue aussi puissante."
Chad C. Mulligan, Imbécile Heureux »
(Ibidem, « Contexte 11 ».)
3. Le soir, après un repas en compagnie de Mary et de Jerry dans leur colocation, nous allons jusqu'au Heysel pour le Bruksellive Festival. Au programme du « Jupiler Theater Stage » (oui, oui...), établi dans le Théâtre de Verdure, les groupes suivants : Sleepers' Reign, Nouvelle Vague, Flying Horseman et BRNS (prononcer « Brains »).
« Ça va, Hamil ? Tu ne dis rien !
— Oui, ça va, je m'amuse bien... »
(Oui, je sais, on ne dirait pas.)
— Oui, ça va, je m'amuse bien... »
(Oui, je sais, on ne dirait pas.)
J'aurais pu faire un compte rendu détaillé de la soirée, mais je n'en ai pas envie. Je me contenterai d'un lien vers la vidéo d'un live de BRNS, groupe bruxellois, sans doute le plus intéressant des quatre entendus pendant ce court festival. Un détail marrant : de loin (et peut-être aussi de près d'ailleurs), le guitariste a un petit air de... moi il y a dix ans.
4. Je n'aurais jamais dû rentrer avec elle en voiture. Elle a beaucoup trop bu. (Moi aussi, mais je ne conduis pas.)