La sosie de Pétunia

Soirée à la Maison du Peuple, pour écrire... En fait non : Emily me rejoint peu après. L'article sur The Wire pour le Blog du Noctambule attendra. Je devais voir Léandra aussi, qui ne voulait pas sortir de chez elle (elle ne va pas bien) et puis non, tout compte fait (moi, c'est l'inverse pour le moment : il faut que je sois noyé de monde). 

Durant la soirée, je vois la sosie de Pétunia, la copine de Lyric. Je le dis à Emily : "Elle ressemble fort à Pétunia, la fille, là ; c'est vraiment impressionnant, la ressemblance, non ?". Emily est tout aussi sidérée. À la fin de la soirée, elle me dit : "En fait, c'est vraiment Pétunia". Normal qu'elle lui ressemble donc, vu que c'est elle. Fatigué, moi... Pétunia ne nous a pas vu, ou a fait semblant de ne pas nous voir. On s'en fout un peu, en fait. Le soir, discussion par chat avec Léandra, qui n'est vraiment pas au top de sa forme, à cause de Jonas. Il se pourrait néanmoins que ce dernier vienne à la soirée chez moi ce vendredi. Wait and see.

Le jeu de go

Congé de Pentecôte. C'est un peu ennuyant : j'ai l'impression de ne rien faire de ma journée si ce n'est regarder des séries (The Shield, saison 3). Fin d'après-midi, on va jouer au go à la Maison du Peuple avec Emily et Andrew. J'ai encore du chemin à faire. C'est en tout cas très prenant comme jeu : derrière la simplicité des règles se cache un véritable jeu stratégique dont je ne comprends pas grand chose, il faut bien le dire. Je fais constamment tomber les pièces : j'ai un problème de préhension ou quoi ? À la fin de la soirée, arrivée furtive de Léandra, de retour de son rendez-vous avec le docteur Nanash. Elle parle de sa "vie de couple" avec Jonas, qui ne ressemble pas vraiment à une vie de couple en fait (du moins comme elle et moi l'entendons).

Les Français sont partout

J'écoute les chansons d'un groupe franco-belgo-suédois du nom de Starboard Silent Side. C'est beau. L'après-midi, je repars de chez mes parents et reviens à Bruxelles. Fin d'après-midi à la Maison du Peuple avec une Léandra et un Andrew connectés. Pizza avec les mêmes avec Walter en guest star (je ne l'avais plus vu depuis 3 semaines !) à l'Altitude Cent.  Léandra n'a pas l'air en forme mais elle l'est pourtant (dit-elle). Elle est fatiguée d'avoir regardé des films, ha ! 

Fin de la soirée (sans Léandra) sur une terrasse du Parvis. Les Français sont partout (et sont chiants avec leur accent pédant et leur tic du genre "j'suis vénèreuuuuh"). Walter est là, à l'exception de quelques phases d'absence quand on parle de trucs qui ne l'intéressent visiblement pas (comme l'attitude à adopter lors d'une cooptation d'une jeun(e) étudiant(e) dans un cercle universitaire)... Pas de nouvelles d'Emily, qui doit être rentrée, mais tard. Plus tard, j'apprendrai qu'elle était malade.

Histoire de princesses

Ma mère veut absolument me racheter des nouvelles chaussures. Du coup, me voilà avec une paire de Dockers et une autre de Converse. Je vais pouvoir frimer dans la cour de récréation. Rien à signaler. Je passe la journée chez mes parents avec ma fille. J'ai toujours un drôle de truc au ventre (ça ne fait pas mal mais ça m'inquiète quand même). Avant son dodo, je lui raconte une histoire de princesse et de toupie, une autre histoire de princesse qui reçoit des cadeaux secrets et un dernière avec un bébé enlevé par un oiseau, le tout à sa demande expresse.

Deadlines

Repos. Dîner avec Léandra près du Botanique (délicieuse ciabatta au poulet). On parle de mes indécisions et de ses deadlines. Elle me dit notamment que je me vois encore trop comme lorsque j'étais un adolescent introverti. Je ne suis plus ce gars. L'après-midi à Namur, je m'achète un jeu de go. Le but est, pour Andrew et moi-même, de devenir des vétérans reconnus mondialement pour leur maîtrise du jeu. Soirée tranquille chez mes parents avec ma fille. Va falloir que je retourne chez le médecin si la gêne du côté droit continue...

Glenn Miller et le Grand Jojo

Travail au matin ennuyant et répétitif. Pour notre peine, on va manger dans un resto liégeois familial un peu bobo appelé "Fées toi m'aimes" (oui, le nom est un peu bébête). Trois plats seulement à la carte, j'ai encore un peu faim en sortant, mais sinon, la patronne est sympa et très gentille, et la nourriture originale. On peut choisir les vinyles qui passent durant le repas. Je choisis Glenn Miller mais après, la patronne veut absolument écouter un vinyle du Grand Jojo qu'elle vient de recevoir... 
En soirée, verre au Verschueren avec Léandra et Emily. La discussion du début m'intéresse peu (ça parle de boulot et je n'aime pas parler de boulot). En plus, je suis fatigué. La fin de la soirée est bien plus sympathique car elle touche à des trucs plus personnels (famille d'Emily, "amours" de Léandra). Elles décrivent aussi les types d'hommes qu'elles aiment bien. Je n'apprends pas grand chose mais ça m'amuse.

Le shōgi

Ce matin, j'étais à une réunion à la Cinematek (Cinémathèque royale de Belgique) pour un projet intéressant de DVD sur les charbonnages. J'ai revu quelques connaissances du monde archivistique... Sur le temps de midi, je vais me faire couper les cheveux (quelle vie palpitante !). L'après-midi, je me rends à l'autre bout de la ville (Laeken) pour récupérer un lot complet d'Alternative libertaire (journal anarchiste) pour mon boulot. Je n'ai pas perdu ma journée... 
À l'heure où j'écris ce paragraphe, j'hésite entre m'emmerder seul chez moi et m'emmerder "seul" à la Maison du Peuple. Bon, en attendant de me décider, faut que je bouffe et que je travaille encore un peu... 

À la Maison du Peuple (oui, j'y suis allé tout compte fait), je croise Léandra et Matys, qui prennent l'apéro avant d'aller au resto. Après, arrivée d'Andrew, puis d'Emily. Andrew et moi apprenons les bases du shōgi. Objectif : devenir grand maître international en cinq ans, se faire pousser la barbichette et se faire applaudir par un public asiatique.

Désolée, c'est réservé !

Scène de malade dans le bus pour aller travailler ce matin. Un vieux monsieur de 76 ans (il dira son âge plus tard dans la conversation) veut s'asseoir. Une dame en face lui sort : "Désolée, c'est réservé !" (pour son copain de 25 ans environ). Le monsieur s'assied quand même (logique). La dame commence à l'engueuler. Je suis tellement surpris que je ne dis rien sur le moment. Par après, j'ai juste envie de l'encastrer dans la fenêtre du bus, cette dame, mais je me retiens. Un peu plus tard, une autre dame la remet à sa place (ha !). Monde de cons quand même. 
Boulot sans surprise. Dans le train, présence de la femme à l'air froid et distant (elle a tellement l'air sérieuse et dans sa bulle que ça la rend attachante). Le soir, je cours pour faire les courses (il y a un monde fou à la caisse)  : Léandra et Emily viennent manger chez moi. Suprême de cabillaud sur lit de roquette, farfalle et petits pois. Le poisson est un peu trop salé, dommage. Je suis incapable de dire de quoi on a parlé en particulier, je sais juste que c'était une chouette soirée. Je suis en forme depuis deux jours (mes deux invitées ont l'air en forme aussi). Je suppose que ça ne va pas durer (je parle pour moi).

Bruxelles, ma belle...

Épisode 10 de The Shield dans le train : "Dutch" coince son serial killer dans une scène d'anthologie. Reprise du boulot : ça pourrait être pire. Je me force à aller au badminton en soirée. Je perds tout, je m'en fous. 

Je croise Lewis à la buvette avec Mary. Ils parlent en mal d'une fille, Didie, qu'ils voient dans la salle de sport depuis la fenêtre de la buvette : "Froide, sans saveur" (ou un truc du genre), d'après Mary. Lewis me dit : "Tu sais, Hamilton, cette fille est amoureuse de mon fils César, c'est pour ça qu'elle est sur le terrain, blablabla, tu sais que mon fils est quelqu'un de formidable, blablabla, mais elle n'est pas très intéressante, tu sais..." Moi, sans être "accro", je ne la trouve pas si mal, en fait, cette Didie, et je fais exprès d'aller à contre-courant de ce qu'ils disent. C'est dingue comme ces gens peuvent vite juger sur base d'une simple froideur initiale ou de préjugés (qui peuvent tout simplement être liés à de la timidité). 

Verre au Corto avec Mary, seule. Fille difficile à saisir, intelligente. Aucune trace de Walter. Pas de nouvelle d'Emily. On décide de la laisser tranquille. En attendant le bus 54, j'entame la conversation avec une dame au regard vif : elle commence à parler d'un pauvre chat qu'elle a recueilli en août dernier et dont elle s'occupe. Puis elle demande ce que je fais comme boulot et pourquoi je ne veux pas habiter plus près de ce dernier. Je lui dis que j'aime trop Bruxelles, que c'est ma ville maintenant. Elle me dit qu'elle comprend, que chaque quartier bruxellois possède sa particularité propre et que la chose permet d'appréhender l'autre dans sa diversité culturelle, ethnique, etc. J'ai eu l'impression qu'on s'est compris directement (ça m'arrive de temps en temps). Avant de prendre son bus, elle me lance : "c'était le quart d'heure philosophique du lundi soir". Chouette dame, elle m'a rendu un vrai sourire (je bénis ce genre de rencontre simple et impromptue). Reste plus qu'à en trouver une comme ça, mais de 40 ans plus jeune (c'était la seconde pragmatique avant d'aller dormir).

All My Little Words

Épisode 8 de The Shield : "Un des secrets de la réussite, c'est le basilic. On le rajoute au dernier moment, sinon la cuisson lui fait perdre son arôme" (décidément, ce "Dutch" est formidable en tout point). Fin de matinée, "passage", avec Gaëlle, par la Maison du Peuple où se trouve déjà Andrew et où je revois Léandra de retour de Rome ! Elle m'a ramené du "vino santo" (ou l'équivalent) ! Je passe une petite heure avec Gaëlle dans un château pour enfant, près de la Porte de Hal. On croise un vieux gars totalement fou qui nous crie dessus et qui lui fait peur.  
Gaëlle ramenée à Maïté, retour chez moi. J'écoute "All My Little Words" de Magnetic Fields. C'est une chanson très émouvante qui raconte l'histoire d'un "électron libre", d'un "papillon", bref d'une personne (homme ou femme) totalement libre qui ne peut pas rester dans la "prison" que constitue la vie de couple. Un énorme paradoxe, extrêmement bien énoncé : on aime la personne parce qu'elle a des ailes, parce qu'elle est libre, mais on ne peut pas l'empêcher de s'envoler, justement pour cette même raison... "Not for all the tea in China, not if I could sing like a bird, not for all North Carolina, not for all my little words, not if I could write for you the sweetest song you ever heard. It doesn't matter what I do. Not for all my little words". Triste. Fin de la soirée avec Emily et Andrew à la Maison du Peuple. Tout le monde était en forme (ou alors c'est moi qui déforme, encore une fois, parce que j'étais en forme). On parle (notamment) de peine de mort, de Kitano et d'Eastwood.

Épisode 9 de The Shield, avant d'aller dormir. Dutch parle de ses relations amoureuses. Au constat de sa coéquipière : "C'était aride, ces derniers temps...", il répond : "Genre : Vallée de la Mort" (hahaha !).