Archives mensuelles : novembre 2012

¡ p-o-n-c-T-U-A-t-i-o-n !

« Heureux les assoupis : car ils s'endormiront bientôt. — »
(... Zarathoustra, Des chaires de vertu, 34)
Sa Majesté des Virgules.  — Ils scrutent chaque fragment de paragraphe à la recherche de la tournure exotique et ils la remettent sur le droit chemin : celui de la bonne ponctuation et du bon style ; de la règle et de l'uniformité. Taïaut, taïaut ! Sus à l'original ! Convoquons tirets, parenthèses et crochets ; enchaînons solidement chaque lettre pour que jamais elle ne s'envole ni ne dépasse ! À chaque « mais » sa virgule frontale, à chaque « par ailleurs » son état de siège ! — Que reste-t-il d'organique et de libre à l'intérieur de cette suite de mots ? Où est donc passée la liberté de plume ? Tout n'est plus que lois, normes et conventions ! — Connaître parfaitement une règle ne sert qu'à mieux la détruire ! Par tous les diables, a-t-on jamais reproché à Céline d'oublier l'espace insécable devant un point d'exclamation ?

Après Leuven. — Dans le train toujours aussi désert, à une heure encore plus tardive qu'hier... Le contrôleur aux dreadlocks s'arrête devant moi. Veut-il voir mon abonnement ? « J'ai déjà été contrôlé ! », lui dis-je. — Mais non ! Il me répond, avec un léger accent flamand et dans un français impeccable : « Je regardais votre livre... C'est Also sprach Zarathustra, c'est ça ? Un jour, j'en ai trouvé un exemplaire oublié dans le train... C'était la toute première édition néerlandaise... Un bouquin tout jauni, en vieux néerlandais ! Pas évident à lire mais lecture passionnante... » Puis il me souhaite une bonne soirée et s'en va.

Air frais. — Toutes ces captivantes circonvolutions (L.W.), ces lugubres mais intéressants détours (A.S.) et ces impasses (E.K.) pour en fin de compte respirer cette bouffée d'air frais qui se trouvait depuis très longtemps sous mes narines ! Je suppose qu'il fallait que je lise autre chose avant de vraiment me réjouir avec Nietzsche... Peut-être n'aurais-je pas goûté cette liberté à sa juste valeur si je m'y étais plongé plus tôt ? — D'ailleurs, je me souviens avoir ouvert ce Zarathoustra il y a une dizaine d'années et l'avoir rapidement refermé sans en avoir jamais rien retiré !
(Ha, comme il est dur envers Dieu et le socialisme !
Autant la première critique va presque de soi,
autant la seconde demande une sacrée remise en question.)

Cendres

Dans le train désert et tranquille parcourant la Flandre nocturne, pleurant littéralement de bonheur à la lecture du Prologue de Zarathoustra — dès les premières pages, je comprends que ce livre me marquera comme rarement un livre m'a marqué, à tel point qu'il faudra bientôt que je m'en explique ! —, j'étais très loin de me douter que je serais confronté, quelques heures plus tard, aux larmes les plus amères qui soient.

Elle nous dit qu'elle ne sait même pas vraiment pourquoi elle pleure, mais il n'est pas très difficile, ni pour elle, ni pour nous, de remonter jusqu'au nœud du problème ; jusqu'à cette personne autour de laquelle se concentre tout ce chagrin, toute cette tristesse accumulée... Elle n'a pas envie de passer Noël avec ses parents, ni de partir en vacances avec nous durant la semaine du Nouvel An. Non. Tout ce qu'elle veut, c'est pouvoir se reposer chez lui, avec lui... — Elle a l'impression d'être abandonnée ; que personne ne prend de ses nouvelles : a-t-elle encore des amies ? « Mais oui, évidemment que oui ! », lui réponds-je.

Les solutions qui marcheraient — qui marchent — chez moi n'auraient hélas aucune chance de fonctionner chez elle. Elle aimerait bien pouvoir se perdre dans une passion, « dans un objet plutôt qu'une personne », comme je peux le faire en ce moment. Mais dans mon cas, ce n'est pas qu'une passion, c'est presque un véritable sacerdoce ! Pour réponse, jnonce quelque chose comme : « Parfois, mieux vaut s'enfermer dans sa caverne pendant un temps, méditer et revenir parmi les hommes lorsqu'on a assez réfléchi sur soi-même... » C'est tellement bateau ! Et puis, ils ne sont pas d'accord, de toute façon... Alors ne restent plus que deux solutions : soit essayer de reprendre coûte que coûte cette relation bancale, soit l'abandonner complètement. (Cette discussion, j'ai la désagréable impression de l'avoir déjà eue il y a un an !)  — Dans tout autre cas, une situation d'entre-deux a engendré, engendre et engendrera cet horrible état de tristesse condensée que j'observe chez elle par intermittence depuis tellement longtemps !

Misère ! 
Et en plus, nous avons particulièrement mal joué au bowling ce soir.
Et à nouveau, Guy n'était point de la partie ! Il se cachait certainement dans sa tour d'ivoire, caressant sa boule de nacre à l'aide de son unique gant de soie blanche, drapé, tel Hugh Hefner, dans un peignoir écarlate en compagnie de ses bunny girls ! — Ha le salaud !

Brume de novembre

Début de soirée à la Maison du Peuple avec Léandra, Andrew, un sèche-cheveux, une pile de livres dont vous êtes le héros... et trois grands mojitos aussi... fois deux ! L'après-midi, avant qu'ils n'arrivent, j'ai passé de nombreuses heures à essayer de rattraper mon retard sur ce putain de journal. L'inspiration est toujours absente ! — Le terme « alimentaire » me vient à l'esprit, mais comme je n'ai jamais été payé pour rédiger toutes mes conneries, je ne peux même pas appliquer cet adjectif à ce que j'écris... C'est simplement sans queue ni tête ; sans inspiration ; sans intérêt. C'est la vie !

« Tu n'as même pas parlé de la secte ! constate Léandra.
— "La secte" ?
— Mais oui ! La discussion de vendredi sur tes disciples cachés... »
C'est vrai ! Vendredi donc, nous imaginions que des petits groupes de disciples disséminés à travers le monde recevaient chacun de mes articles comme un cadeau venu du ciel et s'en inspiraient pour guider leur propre vie. (Les pauvres, comme je les plains !)

Le jour où j'arrêterai ce journal, ils se lamenteront : « Hamilton, Hamilton, pourquoi nous as-tu abandonnés ? » (Une sorte de Marc 15:34 à l'échelle humaine.)

(Réflexion commune) L'horreur du mois de novembre est contenue toute entière dans l'idée de transition inachevée : entre le joli mois d'octobre durant lequel tombent les feuilles multicolores et le lumineux mois de décembre qui voit chaumières et tavernes se remplir de cadeaux et d'alcool. — En novembre par contre, la nuit hivernale a déjà recouvert les rues sans qu'il y ait quoi que ce soit de festif ou de joyeux à se mettre sous la dent ! — Novembre est l'incarnation de l'ennui. (Mais alors, pourquoi lui ai-je dit d'attendre novembre pour sourire ?)

(Destruction commune) C'est incroyable tout ce qu'on peut faire avec un sous-bock Vedett lorsqu'il est déchiré !

La brume s'évertue à tomber sur le Parvis. Lorsqu'un brouillard d'automne s'abat sur une ville, la lumière qui s'échappe des lampadaires n'est plus du tout diffusée de la même façon... J'aime cette atmosphère, mais Léandra a froid.

Applaudissements & foules en colère

UGC Toison d'Or, vers sept heures du soir. Lorsque je les rejoins, Léandra et Andrew sont au milieu d'une gigantesque file qui se prolonge jusque sur l'avenue. Impossible d'obtenir une place pour la présente séance : nous décidons donc de prendre les tickets de la plage horaire suivante et d'aller patienter au Bar Parallèle, place Fernand Cocq. Je viens de manger, mais je ne peux m'empêcher de prendre une grosse portion de fromage et de salami que je n'arriverai pas à finir ; je ne « bois plus », mais j'opte quand même pour trois Orval qui me taperont sur la tête. — Pfff... Envie de décompresser.

Deux heures plus tard, nous sommes de retour à l'UGC afin de voir Argo, film réalisé par le morne Ben Affleck, mettant en scène un épisode particulier de la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran lors des débuts de la République islamique d'Iran : l'exfiltration de six diplomates américains réfugiés à l'intérieur de l'ambassade du Canada. L'évacuation réussit malgré un plan particulièrement osé : faire passer les six diplomates pour une équipe de cinéma canadienne en repérage à l'occasion du tournage d'un film de science-fiction.

La salle est comble et le public balance entre les rires et les « Oh ! » de surprise. À la toute fin du film, après que l'avion a quitté l'espace iranien, que tout le monde est sain et sauf et que les gentils reçoivent une jolie médaille, démarrent les applaudissements. Je hais les applaudissements, surtout au cinéma. Qu'importe ! J'ai passé un agréable moment, sans savoir si j'ai eu droit à un bon film ou à une daube — mais je m'en fous (ce n'est pas comme si j'allais au cinéma pour voir le dernier film avant-gardiste du moment).
À la sortie, je me retrouve, avec Andrew mais sans Léandra, au Trappiste d'à côté. Je fais une tête de déterré (les week-ends ne me réussissent pas). Discussion sur les foules en colère, comme celles vues dans le film. Toutes les foules en colère du monde se ressemblent, et elles font peur ; dans une foule en colère, l'individu s'efface : ce genre de réflexions-là... Est-ce vrai ? Toujours est-il que j'exprime mes deux vieilles terreurs : être confronté, en tant qu'individu, à une foule irraisonnée et — bien pire ! — me fondre moi-même dans une foule jusqu'à en perdre toute conscience individuelle.
Après une recherche de l'arrêt Noctis commun, qui n'existe sans doute pas dans ce quartier de la ville, nous attendons le bus chacun de notre côté. Apparemment, Andrew attendra aussi longtemps que moi !

Demi-mètre

De nouveau un long vendredi de travail... Dans le train de retour vers Bruxelles, je croise Yama. Elle m'apprend que Stefan Zweig, un de ses auteurs favoris d'adolescence, est à l'origine de nombreuses biographies : Marie Stuart, Érasme, Magellan, Émile Verhaeren, Balzac... Dans la même veine, Zweig réussit l'exploit de regrouper plusieurs grands auteurs à l'intérieur d'une même thématique, comme dans les biographies suivantes : Trois poètes de leur vie : Stendhal, Casanova, Tolstoï ; La guérison par l’esprit : Mesmer, Mary Baker-Eddy, Freud ; Le Combat avec le démon : Kleist, Hölderlin, Nietzsche... J'en commanderais bien une, mais à quoi bon ? Il faut d'abord que je termine ce que j'ai commencé !
« Pour le moment, je lis surtout Schopenhauer et Nietzsche, en parallèle. C'est très bien car Nietzsche n'arrête pas de se référer à Schopenhauer, tout en le démolissant... Schopenhauer, c'était un très bon observateur, mais ses observations ont été ternies par sa métaphysique... C'est dommage... Je lis Kant aussi, mais ça ne mène nulle part. Il essaye de prouver coûte que coûte quelque chose qui n'existe pas...
— Et sinon, tu ne lis pas quelque chose de simple en ce moment ? »
Comment ? Je n'ai jamais ouvert Watchmen d'Alan Moore et Dave Gibbons ? Ni Black Hole de Charles Burns ? — Hé non ! À l'exception de quelques œuvres de Dash Shaw ou de Chris Ware, je n'ai lu que très peu de romans graphiques américains. Je suis un cancre en la matière, mais Yama me prêtera un volume de Watchmen, pour que je puisse combler un tant soit peu ces terrifiantes lacunes.

Lorsque j'arrive chez Léandra, en début de soirée, l'odeur du cannabis imprègne mes narines : se serait-elle mise à fumer de l'herbe ? Bien sûr, l'explication est tout autre : Zapata est passé par chez elle et vient de repartir. « C'est curieux que ça sente autant », me dit-elle, « car il n'a fumé qu'à la fenêtre... »
Nous attendons Andrew en grignotant plus que de raison (je n'ai rien mangé de la journée). Puis Léandra commande un mètre de pizza. Ce n'est pas vraiment un mètre, mais un demi-mètre. Heureusement d'ailleurs, car nous n'arrivons même pas à le terminer.
Je reste tard, trop tard... J'ai rarement été aussi fatigué ! Ce genre d'état où l'on est tellement assommé qu'on ne ressent plus vraiment la fatigue... Et évidemment, je ne m'endormirai pas avant trois heures du matin !

Communications

... Et en plus, comme si cela ne suffisait pas, je dois donner deux communications ce soir, à Bruxelles : l'une sur l'utilisation du Web par les partis politiques ; l'autre sur les liens entre Internet et la démocratie. Je n'ai pas eu le temps de préparer grand-chose ; je vais devoir improviser !
Lorsqu'il prend la parole, cet étudiant dans le public ne fonctionne que par recours au particulier, alors que je suis dans l'excès inverse, à savoir la généralisation à outrance. Cela donne lieu à des échanges assez comiques, car complètement déphasés... Moi : « Le problème de l'accès à l'information peut se poser de deux façons : soit par un trop grand silence, soit par un trop grand bruit. Dans le premier cas, le danger vient du manque flagrant de données ; dans le second, il vient au contraire d'une trop grande masse d'informations à digérer d'un seul coup. Il y a donc somme toute deux manières de censurer : en supprimant l'information ou au contraire en la noyant. » Lui : « Ouais, moi, j'ai le même problème sur ma tablette. Je choisis plein d'actualités que j'ai envie de suivre, mais même comme cela, il y a en que je n'ai pas le temps de lire... »
Un des membres du personnel de l'association organisatrice pose toujours de très bonnes questions. L'une d'elles : « A-t-on jamais eu, au cours de l'histoire de l'Occident, une organisation qui se soit rendue aussi nécessaire auprès de la population que Google ? » Je réfléchis un instant et je lui réponds : « Oh oui, j'en vois au moins une ! L'Église ! »

Aujourd'hui, la dernière ligne n'est pas droite

« Journée européenne d'action et de solidarité » : aucun train ne circule vers Liège et, de toute façon, nos bureaux sont fermés. Curieuse situation que celle d'être retardé dans la publication d'un livre sur le syndicalisme à cause du syndicalisme ! — Chez moi, sans mon ordinateur de bureau, sans mes logiciels, sans le climat de stress permanent, sans le contact avec mes collègues, sans le percolateur à portée de main, sans horaire déterminé, je suis beaucoup plus indécis dans le labeur et j'emprunte des chemins beaucoup plus sinueux... Ha, vivement que ce travail soit terminé !

Et après ?

Phase ultime de la mise en page. Je suis en contact téléphonique journalier avec notre personne-ressource chez l'imprimeur : un gars compétent, entre le commercial et le technicien ; un rien paternaliste aussi, du genre : « T'inquiète, fils, on va le sortir coûte que coûte, ton livre ! »

« Mais au fait, me demande-t-il, quelle est ta formation d'origine ? Graphiste ou metteur au net ?
— Eh bien, ni l'un ni l'autre ! Je suis historien de formation...
— D'accord. »

Je crois qu'il a l'habitude ; qu'il comprend que, dans une petite association comme la nôtre, chaque travailleur est forcément amené à réaliser une série de tâches en dehors de ses compétences initiales. Cependant, je ressens aussi chez lui une certaine peur : « Damn it! », doit-il soudain se dire, « encore un amateur qui va me rendre un format final tout pourri ! »

De mon côté, j'ai toujours, après quelques années de pratique, cette crainte vivace d'être un imposteur : je connais presque chaque recoin de QuarkXPress (auquel je suis resté fidèle malgré l'avènement d'InDesign) tout comme je me documente, autant que faire se peut, sur ce qui se fait et ne se fait pas en matière de typographie et de mise en page... Il n'empêche : je ne suis pas passé par la case « formation » et je ne parle pas exactement la même langue que tous ces gens du monde de l'édition.

Constamment, je me pose la question : au-delà de l'école primaire, est-il nécessaire de passer par un apprentissage de type scolaire ? Ce que je sais, et surtout de ce que je sais faire, je le tiens principalement de l'autodidaxie ; de l'observation, des lectures et de la pratique. — Autrement dit : il m'est plus facile de découvrir le bon exemple dans le monde réel ; de trouver mon maître dans un livre ; de m'améliorer par l'essai. — Au diable, les enseignants !

De fait, au plus j'ai avancé dans ma scolarité, au moins j'ai appris. Mes années d'étude supérieure ne m'ont pas enseigné grand-chose, si ce n'est des bouts de méthodologie positiviste (en histoire) et l'art de fabriquer des schémas compliqués qui ne servent à rien (en sciences de l'information). — Ces études ont apposé sur mon front le sceau de l'acceptation sociale. — Et après ? J'aurais été bien plus heureux si j'avais entretenu un jardin !

Se protéger des météorites

« Lorsque les masses commencent à se débattre avec rage et que la raison s'obscurcit, on fait bien, pour le cas où l'on ne serait pas tout à fait certain de la santé de son âme, de s'abriter sous une porte cochère et d'observer le temps. » (Nietzsche, Opinions et Sentences mêlées, 303.)

Eh bien ! Voilà où nous en sommes aujourd'hui ! Mieux vaut donc ne pas évoquer ces perpétuelles et misérables conneries, car les ramener sur le terrain de l'opinion, même défavorable, c'est déjà leur insuffler la force vitale dont elles ont terriblement besoin pour croître et prospérer.

Ceux qui construisent des abris dans la montagne pour se préserver des météorites se trompent de défense : c'est hélas d'un abri mental dont nous avons le plus besoin en ce moment. — Où se trouve donc le calme et la raison dans cette paranoïa ambiante qui saisit le spectateur ?

Cure de jouvence

Ne me demande pas d'écrire des tartines, car je suis dans l'incapacité de tenir un blog journalier pour l'instant. Mes quelques moments libres, je les passe à me vider l'esprit à l'aide des seuls calmants que je trouve sur mon chemin : la Nintendo 3DS de ma fille, de stupides jeux en ligne, de longs bains, un Orval de temps en temps et quelques bouffées de joints roulés par Mary...

Non pas que j'aille mal mais j'ai tellement de travail !


Aujourd'hui, j'ai vu Andrew et Phasia à la Maison du Peuple. Sympathique discussion. Phasia cherche à acheter un appartement. Elle est fatiguée. Ne le sommes-nous pas tous, rien qu'un petit peu ? Ensuite, nous refaisons le monde... Enfin, presque... Et que se passerait-il si nous devions réellement nous opposer au nouveau fascisme qui se développe sur le Vieux Continent ?

Ha, ces textes laconiques ! Cette impression d'être au tout début de mon blog, au commencement d'une fabuleuse aventure ! — Une cure de jouvence ?